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LE COUP DE MAIN
Nous allons aujourd'hui évoquer ensemble ce que l'on nomme: « Le coup de main »
De manière paradoxale, lorsque l'on dit de quelqu’un qu'il a un bon « coup de main », c'est souvent pour traduire une habileté particulière ou pour insister sur la qualité de sa technique pour une tache donnée.
A la pétanque, il n'en est rien. Les joueurs qui possèdent un coup de main prononcé, qu’ils ont quelquefois acquis au fil du temps, sont souvent taxés de « maladroits ». Les joueurs méditerranéens ne cessent de moquer ces pratiquants et les réflexions fusent.
- Arrête de jouer tes boules avec le coude !!
- T’as un tournevis dans la main !!
- Je vais te payer un étau pour te remettre tout ça en place !!
- Ta mère t’a fait tout tordu !!
Ils n’ont pas de pics assez durs.
On ne le répètera jamais assez, mais : " jouer droit et sous-main est la base d’un jeu solide et régulier ". Il est certain, qu'à de rares exceptions près, avoir un fort coup de main est un handicap sérieux pour progresser à la pétanque. D’où l'importance primordiale de démarrer avec de bonnes bases. Dès le début de sa pratique, il faut apprendre à lancer les boules « sous main », en ouvrant simultanément les doigts dans un plan horizontal. La boule s'échappera alors par le bout des doigts, sans contrainte. Il faudra veiller à ne pas acquérir ce défaut en s’exerçant aux autres formes de lancer, que sont:
- La demi-portée
- La portée
En effet, l’expérience montre qu’un certain nombre de joueurs ayant démarré correctement, acquièrent à leur insu ce fameux « coup de patte », en travaillant d'autres techniques de lancers. Et là le formateur, quand il existe, doit veiller au grain et reprendre tout de suite le débutant.
Il peut être utile de comprendre comment peut apparaitre, ce « coup de main ».
Il résulte souvent d'un manque d'impulsion au moment du lancer et (ou) d'une trop grande crispation des doigts sur la boule qui gêne alors sa libération. On peut noter que certains joueurs qui ont réussi à corriger ce défaut le retrouve au fil des parties, quand la fatigue s'installe ou quand la pression s'accentue.
La difficulté dans la correction du coup de main est que si on l’a utilisé trop longtemps, il devient quasiment impossible de s'en séparer tant le schéma moteur est inscrit dans notre cerveau.
D’où l'importance fondamentale de le corriger dés le début des apprentissages.
Suite à la question posée par l’un des mes lecteurs habitant en Australie, j'ai décidé dans un proche avenir, de vous fournir quelques pistes pour corriger ce défaut.
Il convient de préciser que nous possédons tous un léger coup de main. Le joueur droitier aura tendance à jouer légèrement ses boules de droite à gauche, on parlera alors de, « coup de main naturel ». Le joueur gaucher fera exactement l’opposé. Dans ce cas, il n'y a pas de gêne particulière et il faudra seulement veiller à ce que cela ne s'accentue pas.
Parlons maintenant de ces « fameux coups de patte », très prononcés qui limitent les possibilités de jeu.
Je prendrai ici l'exemple d'un copain qui est droitier et qui joue ses boules comme un gaucher, c'est à dire de gauche à droite. C'est pour lui un handicap important. En effet lorsque l’adversaire a relevé son défaut, il lui suffit pour le gêner, de placer sa boule devant le but légèrement sur la gauche à environ 60 cm de celui-ci.
Mon camarade parvient en général à éviter la boule de l’adversaire lors de son premier jet, mais neuf fois sur dix, lors de son second jet, sa boule tourne plus court et vient percuter celle de l'adversaire.
Le plus gênant, lorsque l'on possède ce défaut, c’est lorsque l'on doit rajouter un point en fin de mène. Si la route est bloquée sur son coté de jeu habituel, le joueur se trouve en grande difficulté.
Il risque de percuter une boule et de donner le point à l'adversaire, ou il resserrera le jeu de telle façon qu'il rendra le rajoute de points délicate pour ses partenaires.
Nous verrons dans une prochaine publication comment lutter contre ce coup de main. Mais certains n'arriveront jamais à en s'en séparer, limitant ainsi leur progression.
RETROUVEZ LA PATTE ET LA GOUAILLE DE L’AUTEUR DANS SON LIVRE:
« PETANQUE, quand tu nous tiens ! »
Mes amitiés sportives.
Frédéric NACHIN
Nous allons aujourd'hui évoquer ensemble ce que l'on nomme: « Le coup de main »
De manière paradoxale, lorsque l'on dit de quelqu’un qu'il a un bon « coup de main », c'est souvent pour traduire une habileté particulière ou pour insister sur la qualité de sa technique pour une tache donnée.
A la pétanque, il n'en est rien. Les joueurs qui possèdent un coup de main prononcé, qu’ils ont quelquefois acquis au fil du temps, sont souvent taxés de « maladroits ». Les joueurs méditerranéens ne cessent de moquer ces pratiquants et les réflexions fusent.
- Arrête de jouer tes boules avec le coude !!
- T’as un tournevis dans la main !!
- Je vais te payer un étau pour te remettre tout ça en place !!
- Ta mère t’a fait tout tordu !!
Ils n’ont pas de pics assez durs.
On ne le répètera jamais assez, mais : " jouer droit et sous-main est la base d’un jeu solide et régulier ". Il est certain, qu'à de rares exceptions près, avoir un fort coup de main est un handicap sérieux pour progresser à la pétanque. D’où l'importance primordiale de démarrer avec de bonnes bases. Dès le début de sa pratique, il faut apprendre à lancer les boules « sous main », en ouvrant simultanément les doigts dans un plan horizontal. La boule s'échappera alors par le bout des doigts, sans contrainte. Il faudra veiller à ne pas acquérir ce défaut en s’exerçant aux autres formes de lancer, que sont:
- La demi-portée
- La portée
En effet, l’expérience montre qu’un certain nombre de joueurs ayant démarré correctement, acquièrent à leur insu ce fameux « coup de patte », en travaillant d'autres techniques de lancers. Et là le formateur, quand il existe, doit veiller au grain et reprendre tout de suite le débutant.
Il peut être utile de comprendre comment peut apparaitre, ce « coup de main ».
Il résulte souvent d'un manque d'impulsion au moment du lancer et (ou) d'une trop grande crispation des doigts sur la boule qui gêne alors sa libération. On peut noter que certains joueurs qui ont réussi à corriger ce défaut le retrouve au fil des parties, quand la fatigue s'installe ou quand la pression s'accentue.
La difficulté dans la correction du coup de main est que si on l’a utilisé trop longtemps, il devient quasiment impossible de s'en séparer tant le schéma moteur est inscrit dans notre cerveau.
D’où l'importance fondamentale de le corriger dés le début des apprentissages.
Suite à la question posée par l’un des mes lecteurs habitant en Australie, j'ai décidé dans un proche avenir, de vous fournir quelques pistes pour corriger ce défaut.
Il convient de préciser que nous possédons tous un léger coup de main. Le joueur droitier aura tendance à jouer légèrement ses boules de droite à gauche, on parlera alors de, « coup de main naturel ». Le joueur gaucher fera exactement l’opposé. Dans ce cas, il n'y a pas de gêne particulière et il faudra seulement veiller à ce que cela ne s'accentue pas.
Parlons maintenant de ces « fameux coups de patte », très prononcés qui limitent les possibilités de jeu.
Je prendrai ici l'exemple d'un copain qui est droitier et qui joue ses boules comme un gaucher, c'est à dire de gauche à droite. C'est pour lui un handicap important. En effet lorsque l’adversaire a relevé son défaut, il lui suffit pour le gêner, de placer sa boule devant le but légèrement sur la gauche à environ 60 cm de celui-ci.
Mon camarade parvient en général à éviter la boule de l’adversaire lors de son premier jet, mais neuf fois sur dix, lors de son second jet, sa boule tourne plus court et vient percuter celle de l'adversaire.
Le plus gênant, lorsque l'on possède ce défaut, c’est lorsque l'on doit rajouter un point en fin de mène. Si la route est bloquée sur son coté de jeu habituel, le joueur se trouve en grande difficulté.
Il risque de percuter une boule et de donner le point à l'adversaire, ou il resserrera le jeu de telle façon qu'il rendra le rajoute de points délicate pour ses partenaires.
Nous verrons dans une prochaine publication comment lutter contre ce coup de main. Mais certains n'arriveront jamais à en s'en séparer, limitant ainsi leur progression.
RETROUVEZ LA PATTE ET LA GOUAILLE DE L’AUTEUR DANS SON LIVRE:
« PETANQUE, quand tu nous tiens ! »
Mes amitiés sportives.
Frédéric NACHIN
" EN L'HONNEUR DES GRANDS POINTEURS "
« POINTEUR DE METIER »
Beaucoup de personnes m’ont demandé d’honorer le point après cette publication sur le tir qui a séduit beaucoup de Pétanqueurs. Je n’aime pas parler de moi, mais il est peut-être utile de vous rappeler ici mes débuts à la Pétanque. Quand j’ai commencé à jouer, je me suis assez vite rendu compte que je pouvais frapper des boules et les anciens disaient de moi : « Fred sera un tireur ».
Evidemment j’en étais fier !!
Mais j’étais très intrigué par la technique de point que possédaient quelques joueurs de mon département. Il y avait à cette époque cinq pointeurs qui sortaient du lot et je ne parlerai que d’un seul d’entre eux qui s’appelait Alfred Sailly.
Nous jouions à Amiens au Parc de la Hotoie. C’est à cet endroit que se déroule le National d’Amiens. Pour ceux qui connaissent le lieu, c’est un espace de jeu grandiose. Les jeux y sont d’une extrême difficulté et nécessite de posséder une précision millimétrée pour déposer sa boule.
Alfred se jouait de ces difficultés qui semblaient insurmontables à beaucoup d’autres.
Il réalisait des choses que personne d’autres ne réussissaient.
C’était un « maitre à pointer ». Je me postais près de lui et je l’admirais. Il était capable de trouver une pose à trois mètres du rond et de travailler sa boule pour qu’elle chemine jusqu’au bouchon placé à 9 mètres.
Son style favori était le jeu en demi donnée. Il arrondissait sa boule en lui donnant selon le cas un effet droite-gauche ou gauche-droite et sa boule se jouait des obstacles avec facilité.
Sa boule avalait les aspérités du terrain et trouvait son chemin pour accoster le bouchon. Il était infernal, prodigieux, exceptionnel et les qualificatifs me manquent pour parler de lui.
Aujourd’hui on ne voit plus de pointeurs de ce niveau. La Pétanque a évolué et selon moi, pas dans le bonne direction. On nous invite trop souvent à jouer sur des terrains artificiels. Des jeux aux revêtements durs (souvent du goudron) sur lesquels on déverse une certaine épaisseur de cailloux rendant souvent la trajectoire des boules bien aléatoire. Il n’y a pas de vraies données pour assurer sa boule et les tireurs arrachent les boules en tirant en force, largement devant l’objectif. Le jeu se dénature. Il devient stéréotypé.
Comme me le disait récemment l’un de mes commentateurs, les joueurs se robotisent.
Le jeu perd en finesse, en subtilité. Ces coups magnifiques, comme la recherche d’un devant de boule ou le jeu du bouchon relèvent maintenant de la chance sur ce type de surface.
Ces tentatives étaient pourtant l’apanage des joueurs hyperdoués comme : « François Gouges » ou « Bébert de Cagnes ».
J’ai écris une fois : « Pourquoi voulez-vous que Georges Simoes, avec son style inimitable, s’applique à vouloir déposer sa boule dans la donnée pour se la voir arracher un mètre devant par l’un de ces bourrins du tir »
Mais revenons-en à cette denrée rare.
Ce joueur capable de maitriser les trois gestes : « roulette, demi-portée et portée », pouvant les exécuter debout ou assis tout en combinant les effets.
Imaginez donc la variété des coups possibles !! Il sait ce que veut dire assurer une boule !!
Son observation fine du terrain lui permet de conseiller ses partenaires.
Comme un géomètre, il lit le terrain. Il repère les dévers, les bosses et les pièges à éviter. Il sait évaluer la valeur d’un point.
C’est le joueur le plus à même de juger de la difficulté d’une reprise. Il est donc le mieux placé pour répondre à cette éternelle question : « Tu tires ou tu pointes ».
Si sa personnalité le lui permet, il pourra devenir ce pilier de la formation que toutes les grandes équipes recherchent : « Le meneur de bouchon ».
Voilà, chose promise, chose due !! J’espère que vous vous régalerez bien de cette nouvelle publication !! Ne vous privez pas de la commenter !!
Avec mes amitiés sportives, Frédéric.
Beaucoup de personnes m’ont demandé d’honorer le point après cette publication sur le tir qui a séduit beaucoup de Pétanqueurs. Je n’aime pas parler de moi, mais il est peut-être utile de vous rappeler ici mes débuts à la Pétanque. Quand j’ai commencé à jouer, je me suis assez vite rendu compte que je pouvais frapper des boules et les anciens disaient de moi : « Fred sera un tireur ».
Evidemment j’en étais fier !!
Mais j’étais très intrigué par la technique de point que possédaient quelques joueurs de mon département. Il y avait à cette époque cinq pointeurs qui sortaient du lot et je ne parlerai que d’un seul d’entre eux qui s’appelait Alfred Sailly.
Nous jouions à Amiens au Parc de la Hotoie. C’est à cet endroit que se déroule le National d’Amiens. Pour ceux qui connaissent le lieu, c’est un espace de jeu grandiose. Les jeux y sont d’une extrême difficulté et nécessite de posséder une précision millimétrée pour déposer sa boule.
Alfred se jouait de ces difficultés qui semblaient insurmontables à beaucoup d’autres.
Il réalisait des choses que personne d’autres ne réussissaient.
C’était un « maitre à pointer ». Je me postais près de lui et je l’admirais. Il était capable de trouver une pose à trois mètres du rond et de travailler sa boule pour qu’elle chemine jusqu’au bouchon placé à 9 mètres.
Son style favori était le jeu en demi donnée. Il arrondissait sa boule en lui donnant selon le cas un effet droite-gauche ou gauche-droite et sa boule se jouait des obstacles avec facilité.
Sa boule avalait les aspérités du terrain et trouvait son chemin pour accoster le bouchon. Il était infernal, prodigieux, exceptionnel et les qualificatifs me manquent pour parler de lui.
Aujourd’hui on ne voit plus de pointeurs de ce niveau. La Pétanque a évolué et selon moi, pas dans le bonne direction. On nous invite trop souvent à jouer sur des terrains artificiels. Des jeux aux revêtements durs (souvent du goudron) sur lesquels on déverse une certaine épaisseur de cailloux rendant souvent la trajectoire des boules bien aléatoire. Il n’y a pas de vraies données pour assurer sa boule et les tireurs arrachent les boules en tirant en force, largement devant l’objectif. Le jeu se dénature. Il devient stéréotypé.
Comme me le disait récemment l’un de mes commentateurs, les joueurs se robotisent.
Le jeu perd en finesse, en subtilité. Ces coups magnifiques, comme la recherche d’un devant de boule ou le jeu du bouchon relèvent maintenant de la chance sur ce type de surface.
Ces tentatives étaient pourtant l’apanage des joueurs hyperdoués comme : « François Gouges » ou « Bébert de Cagnes ».
J’ai écris une fois : « Pourquoi voulez-vous que Georges Simoes, avec son style inimitable, s’applique à vouloir déposer sa boule dans la donnée pour se la voir arracher un mètre devant par l’un de ces bourrins du tir »
Mais revenons-en à cette denrée rare.
Ce joueur capable de maitriser les trois gestes : « roulette, demi-portée et portée », pouvant les exécuter debout ou assis tout en combinant les effets.
Imaginez donc la variété des coups possibles !! Il sait ce que veut dire assurer une boule !!
Son observation fine du terrain lui permet de conseiller ses partenaires.
Comme un géomètre, il lit le terrain. Il repère les dévers, les bosses et les pièges à éviter. Il sait évaluer la valeur d’un point.
C’est le joueur le plus à même de juger de la difficulté d’une reprise. Il est donc le mieux placé pour répondre à cette éternelle question : « Tu tires ou tu pointes ».
Si sa personnalité le lui permet, il pourra devenir ce pilier de la formation que toutes les grandes équipes recherchent : « Le meneur de bouchon ».
Voilà, chose promise, chose due !! J’espère que vous vous régalerez bien de cette nouvelle publication !! Ne vous privez pas de la commenter !!
Avec mes amitiés sportives, Frédéric.
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