« POINTEUR DE METIER »
Beaucoup de personnes m’ont demandé d’honorer le point après cette publication sur le tir qui a séduit beaucoup de Pétanqueurs. Je n’aime pas parler de moi, mais il est peut-être utile de vous rappeler ici mes débuts à la Pétanque. Quand j’ai commencé à jouer, je me suis assez vite rendu compte que je pouvais frapper des boules et les anciens disaient de moi : « Fred sera un tireur ».
Evidemment j’en étais fier !!
Mais j’étais très intrigué par la technique de point que possédaient quelques joueurs de mon département. Il y avait à cette époque cinq pointeurs qui sortaient du lot et je ne parlerai que d’un seul d’entre eux qui s’appelait Alfred Sailly.
Nous jouions à Amiens au Parc de la Hotoie. C’est à cet endroit que se déroule le National d’Amiens. Pour ceux qui connaissent le lieu, c’est un espace de jeu grandiose. Les jeux y sont d’une extrême difficulté et nécessite de posséder une précision millimétrée pour déposer sa boule.
Alfred se jouait de ces difficultés qui semblaient insurmontables à beaucoup d’autres.
Il réalisait des choses que personne d’autres ne réussissaient.
C’était un « maitre à pointer ». Je me postais près de lui et je l’admirais. Il était capable de trouver une pose à trois mètres du rond et de travailler sa boule pour qu’elle chemine jusqu’au bouchon placé à 9 mètres.
Son style favori était le jeu en demi donnée. Il arrondissait sa boule en lui donnant selon le cas un effet droite-gauche ou gauche-droite et sa boule se jouait des obstacles avec facilité.
Sa boule avalait les aspérités du terrain et trouvait son chemin pour accoster le bouchon. Il était infernal, prodigieux, exceptionnel et les qualificatifs me manquent pour parler de lui.
Aujourd’hui on ne voit plus de pointeurs de ce niveau. La Pétanque a évolué et selon moi, pas dans le bonne direction. On nous invite trop souvent à jouer sur des terrains artificiels. Des jeux aux revêtements durs (souvent du goudron) sur lesquels on déverse une certaine épaisseur de cailloux rendant souvent la trajectoire des boules bien aléatoire. Il n’y a pas de vraies données pour assurer sa boule et les tireurs arrachent les boules en tirant en force, largement devant l’objectif. Le jeu se dénature. Il devient stéréotypé.
Comme me le disait récemment l’un de mes commentateurs, les joueurs se robotisent.
Le jeu perd en finesse, en subtilité. Ces coups magnifiques, comme la recherche d’un devant de boule ou le jeu du bouchon relèvent maintenant de la chance sur ce type de surface.
Ces tentatives étaient pourtant l’apanage des joueurs hyperdoués comme : « François Gouges » ou « Bébert de Cagnes ».
J’ai écris une fois : « Pourquoi voulez-vous que Georges Simoes, avec son style inimitable, s’applique à vouloir déposer sa boule dans la donnée pour se la voir arracher un mètre devant par l’un de ces bourrins du tir »
Mais revenons-en à cette denrée rare.
Ce joueur capable de maitriser les trois gestes : « roulette, demi-portée et portée », pouvant les exécuter debout ou assis tout en combinant les effets.
Imaginez donc la variété des coups possibles !! Il sait ce que veut dire assurer une boule !!
Son observation fine du terrain lui permet de conseiller ses partenaires.
Comme un géomètre, il lit le terrain. Il repère les dévers, les bosses et les pièges à éviter. Il sait évaluer la valeur d’un point.
C’est le joueur le plus à même de juger de la difficulté d’une reprise. Il est donc le mieux placé pour répondre à cette éternelle question : « Tu tires ou tu pointes ».
Si sa personnalité le lui permet, il pourra devenir ce pilier de la formation que toutes les grandes équipes recherchent : « Le meneur de bouchon ».
Voilà, chose promise, chose due !! J’espère que vous vous régalerez bien de cette nouvelle publication !! Ne vous privez pas de la commenter !!
Avec mes amitiés sportives, Frédéric.
Beaucoup de personnes m’ont demandé d’honorer le point après cette publication sur le tir qui a séduit beaucoup de Pétanqueurs. Je n’aime pas parler de moi, mais il est peut-être utile de vous rappeler ici mes débuts à la Pétanque. Quand j’ai commencé à jouer, je me suis assez vite rendu compte que je pouvais frapper des boules et les anciens disaient de moi : « Fred sera un tireur ».
Evidemment j’en étais fier !!
Mais j’étais très intrigué par la technique de point que possédaient quelques joueurs de mon département. Il y avait à cette époque cinq pointeurs qui sortaient du lot et je ne parlerai que d’un seul d’entre eux qui s’appelait Alfred Sailly.
Nous jouions à Amiens au Parc de la Hotoie. C’est à cet endroit que se déroule le National d’Amiens. Pour ceux qui connaissent le lieu, c’est un espace de jeu grandiose. Les jeux y sont d’une extrême difficulté et nécessite de posséder une précision millimétrée pour déposer sa boule.
Alfred se jouait de ces difficultés qui semblaient insurmontables à beaucoup d’autres.
Il réalisait des choses que personne d’autres ne réussissaient.
C’était un « maitre à pointer ». Je me postais près de lui et je l’admirais. Il était capable de trouver une pose à trois mètres du rond et de travailler sa boule pour qu’elle chemine jusqu’au bouchon placé à 9 mètres.
Son style favori était le jeu en demi donnée. Il arrondissait sa boule en lui donnant selon le cas un effet droite-gauche ou gauche-droite et sa boule se jouait des obstacles avec facilité.
Sa boule avalait les aspérités du terrain et trouvait son chemin pour accoster le bouchon. Il était infernal, prodigieux, exceptionnel et les qualificatifs me manquent pour parler de lui.
Aujourd’hui on ne voit plus de pointeurs de ce niveau. La Pétanque a évolué et selon moi, pas dans le bonne direction. On nous invite trop souvent à jouer sur des terrains artificiels. Des jeux aux revêtements durs (souvent du goudron) sur lesquels on déverse une certaine épaisseur de cailloux rendant souvent la trajectoire des boules bien aléatoire. Il n’y a pas de vraies données pour assurer sa boule et les tireurs arrachent les boules en tirant en force, largement devant l’objectif. Le jeu se dénature. Il devient stéréotypé.
Comme me le disait récemment l’un de mes commentateurs, les joueurs se robotisent.
Le jeu perd en finesse, en subtilité. Ces coups magnifiques, comme la recherche d’un devant de boule ou le jeu du bouchon relèvent maintenant de la chance sur ce type de surface.
Ces tentatives étaient pourtant l’apanage des joueurs hyperdoués comme : « François Gouges » ou « Bébert de Cagnes ».
J’ai écris une fois : « Pourquoi voulez-vous que Georges Simoes, avec son style inimitable, s’applique à vouloir déposer sa boule dans la donnée pour se la voir arracher un mètre devant par l’un de ces bourrins du tir »
Mais revenons-en à cette denrée rare.
Ce joueur capable de maitriser les trois gestes : « roulette, demi-portée et portée », pouvant les exécuter debout ou assis tout en combinant les effets.
Imaginez donc la variété des coups possibles !! Il sait ce que veut dire assurer une boule !!
Son observation fine du terrain lui permet de conseiller ses partenaires.
Comme un géomètre, il lit le terrain. Il repère les dévers, les bosses et les pièges à éviter. Il sait évaluer la valeur d’un point.
C’est le joueur le plus à même de juger de la difficulté d’une reprise. Il est donc le mieux placé pour répondre à cette éternelle question : « Tu tires ou tu pointes ».
Si sa personnalité le lui permet, il pourra devenir ce pilier de la formation que toutes les grandes équipes recherchent : « Le meneur de bouchon ».
Voilà, chose promise, chose due !! J’espère que vous vous régalerez bien de cette nouvelle publication !! Ne vous privez pas de la commenter !!
Avec mes amitiés sportives, Frédéric.