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" Il y a de l’énervement dans l'air "
LES RAISONS DE LA DÉFAITE
Vouloir aborder cette question dans sa globalité est un objectif bien délicat. Mon but est ici d’examiner les conditions et les comportements qui peuvent y conduire. Dans toutes les formes de compétition il y a un vainqueur et un vaincu. Il est donc nécessaire d’apprendre à accepter les défaites, puis d’en analyser les causes pour éviter de retomber dans les mêmes écueils.
Il est intéressant d'y réfléchir dans le cadre de la pétanque de compétition. L’une des spécificités de notre sport est que tant que l’on accumule les victoires dans un concours tout est pour le mieux. Cependant, dés que l’on perd à un certain stade de la compétition, on a un sentiment d’échec. C’est une impression que je ressens personnellement avec beaucoup d’acuité. Il faut ainsi apprendre à relativiser les choses et garder précieusement en mémoire les éléments positifs.
Commençons par relever les facteurs qui peuvent expliquer la défaite.
On peut citer :
- La différence de niveau entre les deux formations
- La crainte de l'adversaire
- Le manque de solidarité entre joueurs
- La mésentente entre coéquipiers
- L’insuffisance de rendement
- Les choix tactiques
- Le manque de réussite
- La confiance en soi
- La confiance collective
Abordons ensemble quelques-unes de ces raisons.
1°: La différence de niveau.
A ce sujet, beaucoup de pratiquants ne tolèrent pas qu’on leur dise:
« Eh bien oui, ce gars là, il est meilleur que toi » ou
« Cette équipe est plus solide que la tienne »
Or, il en est de même dans toutes les activités humaines. La hiérarchie existe. Commencer par la reconnaitre n'est pas un aveu de faiblesse. Au contraire cette lucidité permet d'aborder ces rencontres dans de bonnes conditions.
Ce faisant, on ne peut refaire le joueur de boules.
Vous entendrez souvent des réflexions du type:
« Mais on a bien six boules comme eux!!! »
« Pourquoi les craindrait-on? »
« Nous aussi, on est capable d'en frapper six » et patati et patalère.............
A cela je leur rétorque:
« C’est vrai on a bien deux bras et une paire d’yeux ».
« Ce faisant, nous n'avons peut-être pas les mêmes qualités techniques, la même régularité, le même degré d’expérience du jeu et le même capital confiance que les victoires et les titres accumulés leur ont procuré ».
Quand j'entends ces affirmations péremptoires, j'ai envie de les moquer. Ce manque de réalisme et d'objectivité sur leurs possibilités est l’une des caractéristiques des joueurs de boules. (Relire à ce sujet, la publication : « Objectivité et illusion »)
N'est-ce pas une façon de masquer sa peur que de ne pas prendre en compte la réalité des forces en présence?
Un peu de lucidité ne fait pas de mal !
Cela peut éviter d’encaisser une « Fanny » en quatre mènes. C'est un peu comme si je prétendais affronter l'excellent Roger Federer, du seul fait que la nature m’a doté d’un bras et que je possède une raquette de tennis et quelques balles.
2°) La crainte de l'adversaire
Il me semble que si l'on reconnait la valeur de l’adversaire, on se donne alors au moins la chance de le combattre avec efficacité.
Attention, cela ne veut pas dire qu’il vous faut placer l’adversaire sur un piédestal. Vous n'auriez dans ce cas, aucune chance de le battre. Combien de compétiteurs ai-je pu voir regarder jouer leurs adversaires et perdre toute concentration au moment de jouer leurs propres boules.
D'autres, pour combattre leur anxiété, ne cessent de parler avec leurs opposants. Ils ne prennent pas conscience que cette attitude est fortement préjudiciable à la cohésion de l'équipe. Si elle perdure, elle aura un fort retentissement sur la prestation des autres coéquipiers.
Un ancien avait pour habitude de me dire:
« Attention petit, le pire de tes ennemis est parfois dans ton camp »
Qu'il avait raison!
J'ai sans doute eu comme vous, l'occasion de vivre cette expérience à plusieurs reprises. Ce comportement génère de l'agacement et des tensions désagréables qui mènent tout droit à la défaite.
Ce qui me semble profondément frustrant dans la défaite, c'est d'avoir parfois eu le sentiment de rendre les armes sans combattre, comme si elle était inéluctable.
Et pour couronner le tout, d’entendre l’un des mes partenaires me dire :
« De toutes façons, ils étaient plus forts que nous »
Et moi de penser que : « Si on lui avait mis des cymbales entre les cuisses, il aurait fait un orchestre à lui tout seul ! »
3°) la solidarité entre les joueurs
Il en est ainsi du manque de soutien entre les coéquipiers.
Il arrive souvent que dans une triplette, l'un des protagonistes ne soit pas au mieux de sa forme et ne parvienne à s'exprimer à sa valeur. Des réflexions désagréables, des réactions d'agacement ne feront qu’aggraver sa difficulté à jouer. La bonne attitude est de l'encourager et de trouver les paroles qui pourront le stimuler tout en finesse sans lui rajouter de pression supplémentaire. Je veux nettement insister sur ce point.
En effet, chez une majorité de pratiquants, on peut lire sur leur visage l'expression de leur contrariété. Si on ne peut se contrôler, alors il vaut mieux s'exprimer. Le non-dit est sans doute la pire des attitudes. A chacun de trouver sa façon de réagir, sans cela, il vous sera difficile de devenir un grand joueur.
En vous écrivant ces quelques lignes, je pense à l'un de mes compagnons de jeu, qui, dès qu'il ne se sent pas bien, se tourne vers les adversaires pour leur exprimer ses déconvenues.
« T'as bien vu, j'étais droit comme un I et elle a rebondi! »
« Ma boule n'a pas fusé, sinon c'était un carreau »
« Eh t’as-vu l'autre, il tire comme moi et il les ramasse toutes »
« Je suis maudit »
« Bon sang, comment se fait-il que je suis court, je l'ai pourtant jetée, au même endroit que toi ! »
« Je l'ai montée à la perfection et t'as-vu où elle est allée ! »
« Je n'ai jamais de chance »…….
Cette attitude ne fait que renforcer les adversaires, qui s'amusent de la situation. Ils se régalent de ces joueurs anxieux et en « rajoutent volontiers une couche » pour mieux les manipuler. Ils réussissent ainsi à les déstabiliser complètement et à les faire sombrer.
4°) La mésentente entre coéquipiers
Elle est fréquente et peut avoir plusieurs origines.
- Elle peut provenir des désaccords concernant la tactique de jeu.
- Elle peut aussi trouver son origine dans le comportement d'un joueur, qui pensant impressionner l'adversaire, veut surjouer et se prend systématiquement les pieds dans le tapis en échouant tout ce qu'il tente.
- Elle peut résulter d'un joueur, qui, ne parvenant pas à gérer son stress, saoule ses coéquipiers de paroles. Il casse ainsi la dynamique du jeu et donne le tournis à tout le monde.
Pour autant, il ne faut pas jouer dans la précipitation, mais tout excès dans un sens ou dans l'autre peut-être nuisible. Chaque joueur a un rythme de jeu que l'on doit respecter.
Voilà de quoi aiguiser votre réflexion au sujet de la défaite, pour optimiser vos chances de victoires dans les prochaines rencontres. L’analyse des défaites permet de progresser tout au long de sa pratique.
Mes amitiés sportives à tous.
Frédéric NACHIN
Vouloir aborder cette question dans sa globalité est un objectif bien délicat. Mon but est ici d’examiner les conditions et les comportements qui peuvent y conduire. Dans toutes les formes de compétition il y a un vainqueur et un vaincu. Il est donc nécessaire d’apprendre à accepter les défaites, puis d’en analyser les causes pour éviter de retomber dans les mêmes écueils.
Il est intéressant d'y réfléchir dans le cadre de la pétanque de compétition. L’une des spécificités de notre sport est que tant que l’on accumule les victoires dans un concours tout est pour le mieux. Cependant, dés que l’on perd à un certain stade de la compétition, on a un sentiment d’échec. C’est une impression que je ressens personnellement avec beaucoup d’acuité. Il faut ainsi apprendre à relativiser les choses et garder précieusement en mémoire les éléments positifs.
Commençons par relever les facteurs qui peuvent expliquer la défaite.
On peut citer :
- La différence de niveau entre les deux formations
- La crainte de l'adversaire
- Le manque de solidarité entre joueurs
- La mésentente entre coéquipiers
- L’insuffisance de rendement
- Les choix tactiques
- Le manque de réussite
- La confiance en soi
- La confiance collective
Abordons ensemble quelques-unes de ces raisons.
1°: La différence de niveau.
A ce sujet, beaucoup de pratiquants ne tolèrent pas qu’on leur dise:
« Eh bien oui, ce gars là, il est meilleur que toi » ou
« Cette équipe est plus solide que la tienne »
Or, il en est de même dans toutes les activités humaines. La hiérarchie existe. Commencer par la reconnaitre n'est pas un aveu de faiblesse. Au contraire cette lucidité permet d'aborder ces rencontres dans de bonnes conditions.
Ce faisant, on ne peut refaire le joueur de boules.
Vous entendrez souvent des réflexions du type:
« Mais on a bien six boules comme eux!!! »
« Pourquoi les craindrait-on? »
« Nous aussi, on est capable d'en frapper six » et patati et patalère.............
A cela je leur rétorque:
« C’est vrai on a bien deux bras et une paire d’yeux ».
« Ce faisant, nous n'avons peut-être pas les mêmes qualités techniques, la même régularité, le même degré d’expérience du jeu et le même capital confiance que les victoires et les titres accumulés leur ont procuré ».
Quand j'entends ces affirmations péremptoires, j'ai envie de les moquer. Ce manque de réalisme et d'objectivité sur leurs possibilités est l’une des caractéristiques des joueurs de boules. (Relire à ce sujet, la publication : « Objectivité et illusion »)
N'est-ce pas une façon de masquer sa peur que de ne pas prendre en compte la réalité des forces en présence?
Un peu de lucidité ne fait pas de mal !
Cela peut éviter d’encaisser une « Fanny » en quatre mènes. C'est un peu comme si je prétendais affronter l'excellent Roger Federer, du seul fait que la nature m’a doté d’un bras et que je possède une raquette de tennis et quelques balles.
2°) La crainte de l'adversaire
Il me semble que si l'on reconnait la valeur de l’adversaire, on se donne alors au moins la chance de le combattre avec efficacité.
Attention, cela ne veut pas dire qu’il vous faut placer l’adversaire sur un piédestal. Vous n'auriez dans ce cas, aucune chance de le battre. Combien de compétiteurs ai-je pu voir regarder jouer leurs adversaires et perdre toute concentration au moment de jouer leurs propres boules.
D'autres, pour combattre leur anxiété, ne cessent de parler avec leurs opposants. Ils ne prennent pas conscience que cette attitude est fortement préjudiciable à la cohésion de l'équipe. Si elle perdure, elle aura un fort retentissement sur la prestation des autres coéquipiers.
Un ancien avait pour habitude de me dire:
« Attention petit, le pire de tes ennemis est parfois dans ton camp »
Qu'il avait raison!
J'ai sans doute eu comme vous, l'occasion de vivre cette expérience à plusieurs reprises. Ce comportement génère de l'agacement et des tensions désagréables qui mènent tout droit à la défaite.
Ce qui me semble profondément frustrant dans la défaite, c'est d'avoir parfois eu le sentiment de rendre les armes sans combattre, comme si elle était inéluctable.
Et pour couronner le tout, d’entendre l’un des mes partenaires me dire :
« De toutes façons, ils étaient plus forts que nous »
Et moi de penser que : « Si on lui avait mis des cymbales entre les cuisses, il aurait fait un orchestre à lui tout seul ! »
3°) la solidarité entre les joueurs
Il en est ainsi du manque de soutien entre les coéquipiers.
Il arrive souvent que dans une triplette, l'un des protagonistes ne soit pas au mieux de sa forme et ne parvienne à s'exprimer à sa valeur. Des réflexions désagréables, des réactions d'agacement ne feront qu’aggraver sa difficulté à jouer. La bonne attitude est de l'encourager et de trouver les paroles qui pourront le stimuler tout en finesse sans lui rajouter de pression supplémentaire. Je veux nettement insister sur ce point.
En effet, chez une majorité de pratiquants, on peut lire sur leur visage l'expression de leur contrariété. Si on ne peut se contrôler, alors il vaut mieux s'exprimer. Le non-dit est sans doute la pire des attitudes. A chacun de trouver sa façon de réagir, sans cela, il vous sera difficile de devenir un grand joueur.
En vous écrivant ces quelques lignes, je pense à l'un de mes compagnons de jeu, qui, dès qu'il ne se sent pas bien, se tourne vers les adversaires pour leur exprimer ses déconvenues.
« T'as bien vu, j'étais droit comme un I et elle a rebondi! »
« Ma boule n'a pas fusé, sinon c'était un carreau »
« Eh t’as-vu l'autre, il tire comme moi et il les ramasse toutes »
« Je suis maudit »
« Bon sang, comment se fait-il que je suis court, je l'ai pourtant jetée, au même endroit que toi ! »
« Je l'ai montée à la perfection et t'as-vu où elle est allée ! »
« Je n'ai jamais de chance »…….
Cette attitude ne fait que renforcer les adversaires, qui s'amusent de la situation. Ils se régalent de ces joueurs anxieux et en « rajoutent volontiers une couche » pour mieux les manipuler. Ils réussissent ainsi à les déstabiliser complètement et à les faire sombrer.
4°) La mésentente entre coéquipiers
Elle est fréquente et peut avoir plusieurs origines.
- Elle peut provenir des désaccords concernant la tactique de jeu.
- Elle peut aussi trouver son origine dans le comportement d'un joueur, qui pensant impressionner l'adversaire, veut surjouer et se prend systématiquement les pieds dans le tapis en échouant tout ce qu'il tente.
- Elle peut résulter d'un joueur, qui, ne parvenant pas à gérer son stress, saoule ses coéquipiers de paroles. Il casse ainsi la dynamique du jeu et donne le tournis à tout le monde.
Pour autant, il ne faut pas jouer dans la précipitation, mais tout excès dans un sens ou dans l'autre peut-être nuisible. Chaque joueur a un rythme de jeu que l'on doit respecter.
Voilà de quoi aiguiser votre réflexion au sujet de la défaite, pour optimiser vos chances de victoires dans les prochaines rencontres. L’analyse des défaites permet de progresser tout au long de sa pratique.
Mes amitiés sportives à tous.
Frédéric NACHIN
" UNE DÉFAITE CUISANTE "
< Je vous salue, fidèles lecteurs.
Aujourd'hui me revient en mémoire le souvenir d'une défaite douloureuse.
Comme en amour, la première fois reste gravée à tout jamais.
< Année 1985, celle de ma première licence.
Nous entrons en finale du championnat triplette corporatif, contre une équipe redoutable.
Elle joue en effet sa troisième finale consécutive qu'elle a remportée les deux premières fois.
Cette équipe est composée de trois joueurs qui ne sont pas les premiers venus. Le tireur est trois fois
champion tête à tête du département sur les quatre années qui précédent ce rendez-vous.
Le milieu a remporté les championnats départementaux dans les trois catégories: Individuel, Doublette et
Triplette.
Ils ont avec eux cette année, le cinquième meilleur pointeur du département de la Somme.
< On sait que la tâche va être rude.
< Au départ de la compétition, nous sommes des outsiders.
Nous allons traverser le championnat en battant de bonnes équipes et c'est seulement au niveau de la
demi-finale que nous avons failli nous incliner.
< L' équipe que l'on affrontait, était plus forte que la nôtre. Mais à 0 à 11, nous avons pu reprendre le but, jouer à
6 mètres et envoyer une avalanche de carreaux. L' agacement a gagné peu à peu nos adversaires et nous
avons emportés la partie sur le score de 13 à 11.
C'est la première fois que je réalisais qu'à ce jeu, tout est possible dés lors que l'on a les c-----es bien
accrochées.
< Enfin, voilà pour nous l'heure d'attaquer la finale. Nos adversaires nous étaient bien supérieurs et ils ne
paraissaient pas vraiment nous prendre au sérieux. Mais nous leur résistions plus qu'ils ne l'auraient
imaginé et le doute finit par s'installer chez eux et notamment chez le tireur qui carburait difficilement à une
sur deux.
< Au bout d'une heure un quart de jeu, nous menions sur le score de huit à sept.
Sur la mène en court, il me reste une boule à jouer et le milieu adverse en possède une aussi.
Je prend la décision de frapper pour le point.
La boule est frappée.
c'est alors que mon adversaire direct annonce qu'il va jouer le bouchon pour espérer récolter une mène de
quatre points.
Il réussit parfaitement son jet et nous encaissons la mène de quatre, portant le score de 8 à 11.
< La passe suivante, encore estomaqués par ce qui vient de se produire, nous n'avons réussi les uns les
autres, qu'à jouer une boule sur deux et nous nous sommes inclinés sur la mène.
J'étais complétement abasourdi, je n'y croyais pas.
Pourtant tout était fini.
< Ce n'est pas resté un mauvais souvenir dans ma mémoire, car j'étais fier d'être arrivé jusque là et je venais
de réaliser que j'avais de bonnes dispositions pour ce jeu.
Mais quand, François Gouges, que connaissait bien mon ami tireur, nous a dit au téléphone que l'on ne
retenait pas le nom du second, j'ai failli m'étrangler.
< Aujourd'hui, avec l'expérience, je sais qu'il a raison.
Mais que la chose est cruelle.
< Allez, tous à vos plumes.
Je suis sûr que vous avez tous une anecdote intéressante à nous raconter.
A Bientôt, Frédéric.
Aujourd'hui me revient en mémoire le souvenir d'une défaite douloureuse.
Comme en amour, la première fois reste gravée à tout jamais.
< Année 1985, celle de ma première licence.
Nous entrons en finale du championnat triplette corporatif, contre une équipe redoutable.
Elle joue en effet sa troisième finale consécutive qu'elle a remportée les deux premières fois.
Cette équipe est composée de trois joueurs qui ne sont pas les premiers venus. Le tireur est trois fois
champion tête à tête du département sur les quatre années qui précédent ce rendez-vous.
Le milieu a remporté les championnats départementaux dans les trois catégories: Individuel, Doublette et
Triplette.
Ils ont avec eux cette année, le cinquième meilleur pointeur du département de la Somme.
< On sait que la tâche va être rude.
< Au départ de la compétition, nous sommes des outsiders.
Nous allons traverser le championnat en battant de bonnes équipes et c'est seulement au niveau de la
demi-finale que nous avons failli nous incliner.
< L' équipe que l'on affrontait, était plus forte que la nôtre. Mais à 0 à 11, nous avons pu reprendre le but, jouer à
6 mètres et envoyer une avalanche de carreaux. L' agacement a gagné peu à peu nos adversaires et nous
avons emportés la partie sur le score de 13 à 11.
C'est la première fois que je réalisais qu'à ce jeu, tout est possible dés lors que l'on a les c-----es bien
accrochées.
< Enfin, voilà pour nous l'heure d'attaquer la finale. Nos adversaires nous étaient bien supérieurs et ils ne
paraissaient pas vraiment nous prendre au sérieux. Mais nous leur résistions plus qu'ils ne l'auraient
imaginé et le doute finit par s'installer chez eux et notamment chez le tireur qui carburait difficilement à une
sur deux.
< Au bout d'une heure un quart de jeu, nous menions sur le score de huit à sept.
Sur la mène en court, il me reste une boule à jouer et le milieu adverse en possède une aussi.
Je prend la décision de frapper pour le point.
La boule est frappée.
c'est alors que mon adversaire direct annonce qu'il va jouer le bouchon pour espérer récolter une mène de
quatre points.
Il réussit parfaitement son jet et nous encaissons la mène de quatre, portant le score de 8 à 11.
< La passe suivante, encore estomaqués par ce qui vient de se produire, nous n'avons réussi les uns les
autres, qu'à jouer une boule sur deux et nous nous sommes inclinés sur la mène.
J'étais complétement abasourdi, je n'y croyais pas.
Pourtant tout était fini.
< Ce n'est pas resté un mauvais souvenir dans ma mémoire, car j'étais fier d'être arrivé jusque là et je venais
de réaliser que j'avais de bonnes dispositions pour ce jeu.
Mais quand, François Gouges, que connaissait bien mon ami tireur, nous a dit au téléphone que l'on ne
retenait pas le nom du second, j'ai failli m'étrangler.
< Aujourd'hui, avec l'expérience, je sais qu'il a raison.
Mais que la chose est cruelle.
< Allez, tous à vos plumes.
Je suis sûr que vous avez tous une anecdote intéressante à nous raconter.
A Bientôt, Frédéric.
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