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Association de Défense et de Promotion du Jeu Provençal


Contrairement à l'année dernière et malgré une météo bien plus rude Martigues a fait le plein pour cette édition 2017 avec 512 triplettes pour une demande dépassant les 600, ainsi le premier grand rendez vous de la saison a réuni les meilleures formations du moment et nous a offert un spectacle de haut niveau avec des jeux de meilleures qualités à l'intérieur mais quand même de grosses surprises au fil des tours et au final le sacre en forme de retour sur le devant de la scène de deux joueurs hyper doués et éminemment sympathiques les locaux Yuthi Soeng et Laurent Gilly accompagnés de Tony Lucchesi qui tout au long de leur parcours ont sorti les cadors.

Oui la Venise provençale était glaciale cette année surtout au lever du jour ou le soir au crépuscule quand le rose orangé du ciel venait teinter le miroir des eaux qui bordent l'île centrale...Mon Dieu qu'il y fait froid et que jouer à la longue reste un sacerdoce pour avoir le droit de rentrer au chaud dans la halle et espérer un  moment de gloire éphémère...Ne parlons pas de Saint Julien et de son stade en forme de toundra givrée au bout du monde où l'on a même cru voir un ours polaire faire les trois pas...

Ainsi donc surtout le premier jour de nombreuses surprises vinrent encore émailler les premiers tours avec donc les chutes prématurées de teams tel que Stievenart contre Capelle qui le lendemain sortait les tenants du titre Domenge Serrano et Ricard en 8éme contre Sarrian, mais aussi Kerfah, Ben Mostefa (battu par les futurs vainqueurs le dimanche matin), Saloum, Lafleur, Gomez, Conti entre autres...

Perdants des huitièmes : Ligero C Ottolia Donnico contre Nicollet, Mar Cipreo Cassini contre Soeng, Valdes Peyronnel Moreno contre Courtois, Sauvat Luce Rocchia contre F Secchi, Gregori Rico Fracone W contre Forner, Domenge Serrano Ricard contre Sarrian, Blasco C et G Robert contre Lafleur, Reinardt Sarnelli Cognard contre Lanzi.



Les quarts :

Le lundi en quarts de finale l'équipe des "pétanqueurs" excellents aussi à la longue emmenée par l'expérimenté Aimé Courtois avec Laurent Tomasini et Yohann Francone passait sans forcer face à la triplette Lafleur Demol et Dubois malgré un début de partie équilibré, Soeng Gilly et Lucchesi battaient les gardois Forner Avellaneda et Rascalon avec une partie serrée mais un meilleur final des premiers nommés, Joel Nicolet Thierry Lourdault et Patrick Sanchez de la Boule Sauvage d'Entressen s'arrachaient à mi partie pour vaincre la séduisante équipe de Lanzi Pagni et Assigal brillante jusqu'ici alors que les expérimentés Franck Secchi Rudy Jean et Jean Marc Gillo l'emportaient au bout du suspens face aux jeunes et talentueux Sarrian Grégoire et Marco de la Boule Vallier auteur d'un superbe parcours après plus de 4 heures de jeu.

Les demies :


Les demies finales allaient se révéler incertaines et équilibrés mais dans la première Courtois et ses co équipiers de détachaient à 8/6 pour ne plus être rejoint par les crauléns de Nicolet Loudault et Sanchez un peu au bout du rouleau sur cette fin de partie...

La deuxième demie était splendide et tenait le public en haleine pendant plus de 4 heures et au finish c'est Yuthi Soeng Laurent Gilly et Tony Lucchesi qui remontaient leur retard et venait coiffer sur le poteau Secchi Jean et Gillo 13 à 11 avec une dernière méne extraordinaire de Laurent Gilly et un Yuthi Soeng toujours aussi bondissant...

La finale :


Tout était prêt pour la finale entre deux outsiders sérieux mais un peu inédit avec d'un côté le trio de la boule gazeuse de Rassuen Yuthi Soeng Laurent Gilly et Tony Lucchesi face aux joueurs de la boule de Vitrolles Aimé Courtois Laurent Tomasini et Yoan Francone plutôt spécialistes du court jeu.

Partie équilibrée mais où la fatigue se faisait sentir chez la team Courtois, en fait l'équipe Soeng faisait toujours la course en tête et menait 6/3, 8/5 pour finalement l'emporter 13 à 7 vers 21h30. Martigues s'offrait trois beaux vainqueurs mais les finalistes n'avaient pas démérité, en tous cas ils pouvaient tous être fiers de leur magnifique parcours. Un beau succés et un juste retour au premier plan pour les deux premiers nommés Soeng et Gilly qui restent quand même de sacrés joueurs alors que pour Tony Lucchesi moins connu, c'est une grande première mais il a assuré un appoint de métronome pendant les trois jours.

Au moment où le rideau est tombé et où tous les santons de la crèche animée de Martigues sont repartis dans leurs pays de Provence et d'ailleurs, c'est encore une belle saison de longue qui s'ouvre avec de belle parties à venir et encore beaucoup de joies, de suspens, de beaux gestes, de grands concours dont la centiéme édition du Provençal en juillet. Une année de toutes les espérances sur la fabuleuse scène du Jeu Provençal qui nous fait toujours rêver.

Vincent MEGER "Raoul30" - Février 2017

Rédigé par Vincent MEGER le Dimanche 5 Février 2017 à 17:24 | Commentaires (0)
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Cavalière s'écrit avec un C comme Classe et finit avec un E comme Elégance...Avec cette formule la personnalité de Jo CAVALIERE pourrait être résumée, mais ce serait un peu court pour exprimer ses qualités de champion bouliste et son immense palmarès.

Un des grands varois qui pendant plus de 50 ans plana sur le Jeu Provençal même si il débuta à pétanque et y excellait aussi. Né à Toulon le 20 avril 1935, et apprenti patissier à Saint Jean du Var , il choisit très tôt de se consacrer pleinement à sa grande passion le Jeu Provençal et auprès de son mentor Joseph Gibert et de Momond son fils du côte de La Crau il commença à impressionner par son aisance, son style et sa facilité...

Il jouera rapidement avec les meilleurs et les plus forts le voudront tout de suite dans leurs parties : Le Grand Carbonnel son tireur et complice, Baldi, Lilou Maurin, Roggero, les frères Ganthelme, Bérard, Bianconi, Zambotti, Beysson, Othello, Le Japonais, Avéna, mais aussi Lovino, Benoit Gonin ou encore Bérard...De quoi être à bonne école...Trés vite il remporte les grandes classiques varoises et passe très prés du titre de Champion de France (finaliste en triplette en 1989 avec Simon et Levavasseur contre Guidoni Bremond Serra à Mandelieu et finaliste en doublette en 1992 avec Malvicino contre Falgayrac Lagarde à Lons le Saunier)...Ah foutu maillot tricolore qui se refusera toujours à lui que  ce soit en triplette ou en doublette...Il ne pourra jamais le revêtir lui l élégance incarnée qui l'aurait si bien porté...

Qu'importe c'est au Provençal qu'il rentrera vraiment dans la légende avec 3 victoires dans les années 70, 80 et 90 en 1972 comme milieu avec Charles Beysson et Fernand Carbonnel, puis au poste de pointeur en 1988 et 1990 avec Loule Benoit Gonin et Patrick Griseri...On rajoutera des victoires notoires au République, au Tholonet (3 fois), à Saint Maximin, Digne, Bernis ou encore Fos entre autres dans les plus gros concours du circuit.

Alors en pensant à lui, il me revient les images du Pré de Beaucaire où il était venu pour le Midi Libre il y a vingt cinq ans, il jouait avec les "jeunes" Terreno et Griseri déjà plus que prometteurs mais il menait la partie comme un stratège, avec cette classe naturelle sans égal et cette autorité discrète mais efficace...Pantalon à pinces, chemisette, fine moustache, chevelure argentée, courtoisie, politesse et humour de bon aloi...Un champion comme en voit plus, un gentleman pointeur...Adieu Mister Jo !


Condoléances et réconfort à la famille et à tous les amis.


Vincent MEGER "Raoul30" - 5 février 2017


Rédigé par Vincent MEGER le Dimanche 5 Février 2017 à 14:45 | Commentaires (3)
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C'est une histoire absurde mais figurez vous que la semaine dernière j'ai reçu une belle carte envoyée d'un jeu non numéroté, d'un concours sauvage sans doute...

Quelques mots couleur acier "Comme quand tu jouais en triplette tu ne me prenais jamais, j'ai préféré partir, oh tu ne l'avais pas remarqué mais je souffrais à t'attendre à la maison, dans le sac, ou dans la voiture, je ne disais rien mais je t'en voulais, alors j'ai décidé de prendre ma liberté..."

Les "amis"  en galéjant m'ont dit "à force de l'éloigner du bouchon,tu as fini par la perdre..." ou encore "et bin drôle d'endroit pour perdre la boule Entressen, coquin que tu es..."

Une nuit j'ai rêvé que j'avais un message du gang des ravisseurs étrangement surnommé "Les renards masqués", le rendez vous était fixé à la Joliette, la marchandise devait arriver au terminal 13, dans un container de bilboquets sans ficelle, comme dans Gomorra...Je me réveillais en sursaut comprenant que cette histoire était comme la vie, une belle farce...

Alors je me demandais où elle avait bien pu trouver asile : Peut être à Saint Martin de Crau tout proche dans ce si beau boulodrome, A Port Saint Louis où elle aurait voulu se jeter dans le Rhône finissant, au Pré de Beaucaire en remontant le fleuve ?... Pas au Parc Borely cette année faute de Provençal ni à La Fontaine en deuil du Midi Libre...Je la trouverai sûrement aux îles du Brusc où elle rêvait d'aller, à Pertuis, à la Tour, à la Sainte Beaume ou plus tard au pied des Alpes à Sisteron ou Laragne ?  

J'avais fait le tour de ces paradis de la longue et je ne l'avais pas retrouvée, alors devais je me résoudre à ne jouer qu'en triplette, devais je abandonner l'idée du jeu à deux, j'avais vraiment de quoi méditer ce drôle de message envoyé par ce rapt ou cette étrange fugue...


Finalement hier en faisant ma crèche les santons m'expliquèrent que chaque année ils retrouvaient le chemin du bon dieu, et que l'espoir ne devait jamais s'éteindre. On pouvait perdre beaucoup, on ne perdait jamais l'espérance, on pouvait pleurer parfois c'était pour mieux renaître...Alors dans le sapin je vis comme un miracle, une boule surgit et me fit un sourire, je l'embrassai heureux mais elle disparut...Me laissant ses mystères...

Toute ressemblance avec une vie ou quoi que ce soit d'approchant et ne serait que purement fortuite, et l'avantage de lire entre les lignes est qu'on économise la vue...Enfin comme le disait le grand Yvan Audouard "Cette histoire est rigoureusement vraie, parce que je l'ai inventée..."


Bonnes fêtes de Noel  et bon nouvel an 2017 à vous et à vos familles, en Provence ou ailleurs, offrez de l'amour c'est le plus beau cadeau des hommes...Il ne se démode jamais.


Rédigé par Vincent MEGER le Dimanche 18 Décembre 2016 à 13:11 | Commentaires (2)
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