Cavalière s'écrit avec un C comme Classe et finit avec un E comme Elégance...Avec cette formule la personnalité de Jo CAVALIERE pourrait être résumée, mais ce serait un peu court pour exprimer ses qualités de champion bouliste et son immense palmarès.
Un des grands varois qui pendant plus de 50 ans plana sur le Jeu Provençal même si il débuta à pétanque et y excellait aussi. Né à Toulon le 20 avril 1935, et apprenti patissier à Saint Jean du Var , il choisit très tôt de se consacrer pleinement à sa grande passion le Jeu Provençal et auprès de son mentor Joseph Gibert et de Momond son fils du côte de La Crau il commença à impressionner par son aisance, son style et sa facilité...
Il jouera rapidement avec les meilleurs et les plus forts le voudront tout de suite dans leurs parties : Le Grand Carbonnel son tireur et complice, Baldi, Lilou Maurin, Roggero, les frères Ganthelme, Bérard, Bianconi, Zambotti, Beysson, Othello, Le Japonais, Avéna, mais aussi Lovino, Benoit Gonin ou encore Bérard...De quoi être à bonne école...Trés vite il remporte les grandes classiques varoises et passe très prés du titre de Champion de France (finaliste en triplette en 1989 avec Simon et Levavasseur contre Guidoni Bremond Serra à Mandelieu et finaliste en doublette en 1992 avec Malvicino contre Falgayrac Lagarde à Lons le Saunier)...Ah foutu maillot tricolore qui se refusera toujours à lui que ce soit en triplette ou en doublette...Il ne pourra jamais le revêtir lui l élégance incarnée qui l'aurait si bien porté...
Qu'importe c'est au Provençal qu'il rentrera vraiment dans la légende avec 3 victoires dans les années 70, 80 et 90 en 1972 comme milieu avec Charles Beysson et Fernand Carbonnel, puis au poste de pointeur en 1988 et 1990 avec Loule Benoit Gonin et Patrick Griseri...On rajoutera des victoires notoires au République, au Tholonet (3 fois), à Saint Maximin, Digne, Bernis ou encore Fos entre autres dans les plus gros concours du circuit.
Alors en pensant à lui, il me revient les images du Pré de Beaucaire où il était venu pour le Midi Libre il y a vingt cinq ans, il jouait avec les "jeunes" Terreno et Griseri déjà plus que prometteurs mais il menait la partie comme un stratège, avec cette classe naturelle sans égal et cette autorité discrète mais efficace...Pantalon à pinces, chemisette, fine moustache, chevelure argentée, courtoisie, politesse et humour de bon aloi...Un champion comme en voit plus, un gentleman pointeur...Adieu Mister Jo !
Condoléances et réconfort à la famille et à tous les amis.
Vincent MEGER "Raoul30" - 5 février 2017