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N' hésitez pas comme lui à me faire part de vos réflexions sur la pratique de la Pétanque dans notre pays.
Je pratique la pétanque depuis plus de 30 ans à un niveau moyen et je suis comme on dit "tombé dedans". En effet, dans ma famille (une famille très nombreuse 9 enfants), tout le monde joue, y compris les conjoints et les enfants.
J'ai eu connaissance de votre livre dans les articles réalisés par vous sur Boulistenaute. Je les ai tous lus et je les ai tous trouvés d'un grand intérêt. Je vois que vous possédez une grande expérience de la pétanque et que vous livrez des vérités sans tabous et sans hypocrisies. Je suis en accord avec vos pensées.
Enfin un livre approfondi sur la pétanque. En effet, beaucoup d’ouvrages sont sans grand intérêt.
Votre lecture m' a amené sur votre blog " Pétanque-Avenir " où j'ai trouvé encore d'autres articles tout aussi captivants.
C'est pourquoi j'ai commandé votre livre.
Je vous encourage encore à écrire et à continuer à nous livrer votre vécu pour le bien de notre sport favori. Car, dans mon département qui est le Tarn-et-Garonne, la pétanque se meurt à petit feu comme dans beaucoup de départements, et ceci pour plusieurs raisons.
La première de ces raisons est que la pétanque souffre de son évolution. Je m'explique. Il y a quelques années tout le monde avait sa place pour former une équipe. Il y avait beaucoup de pointeurs et les aires de jeu étaient tout terrain. Chacun pouvait trouver sa place au sein d'une équipe même avec deux pointeurs. Il y avait énormément de licenciés. On pouvait se monter le jour même, compléter une équipe et passer ainsi une agréable après-midi. Bien sur, les bons se montaient toujours avec les bons. Mais l'on pouvait quand même se frayer un chemin vu la fréquentation importante en nombre d'équipes des concours (et les prix en rapport), et éviter ainsi quelques bonnes équipes.
En ce sens, tout le monde s'y retrouvait :
- Les bons pouvaient gagner ces concours du reste bien primés et les moyens pouvaient rentrer dans leurs frais, quand aux mauvais ils pouvaient espérer se monter mieux lors d'un prochain concours et progresser, en approfondissant leurs expériences.
- Maintenant, il faut à tout prix gagner, pour ramasser de l’argent. C'est le professionnalisme (peut-être du fait de la crise) et il n'y plus de place que pour les tireurs.
Certaines équipes se montent avec trois tireurs. Chacun, se disant que si l’un d’entre eux ne touche pas, alors il aura le loisir passer le tir à l'autre. Ce raisonnement est mauvais, car avec trois tireurs, une concurrence s'installe. L'un n’attend qu’une chose, c’est que l'autre manque pour pouvoir lui prendre le tir. Cela nuit à l'équipe qui à besoin de trouver une stabilité.
Monter une équipe avec trois tireurs, c'est déjà anticiper sa propre défaillance et cela résulte à mon avis d’un manque de confiance en soi. Or la fragilité de la confiance en soi est un handicap primordial à la pétanque. Quoiqu'il en soit, avec ce système, les trois quarts des pointeurs font banquette. On considère les pointeurs comme inutile dans une équipe.
La pétanque est devenue un immense champ de tir où ne s'exhibent que des tireurs et l'on ne retiendra que la frappe dans la partie qui aura fait gagner. Or, le tir n'est qu'une phase du jeu.
Celui qui pointe est la risée des terrains et parait quelqu'un sortit du moyen âge. C'est ce qui fait à mon avis la perte de licenciés d'années en années.
Pourquoi prendre une licence si vous ne pouvez plus vous monter ?
En plus, tout est fait pour favoriser cet état de fait. On organise des concours de tir.
Pourquoi pas des concours de points ?
Il faut revaloriser le point. Du côté de la fédération rien n'est fait dans ce sens.
Le tir est spectaculaire mais le jeu de pétanque réclame du tir ET du point. C'est d'ailleurs ce qui fait sa richesse et son charme. Certes, dans une partie de limonade (sans enjeu), on peut effectivement laisser une grande place au tir (cela fait un entrainement), mais dans les parties à grand enjeu (championnat de France, du monde, etc.) , on assiste à une reconversion des dits tireurs en pointeurs. Lorsque les boules sont importantes à tirer, voire primordiales, c'est là que l'on voit le vrai tireur.
On dit que l'enjeu tue le jeu et cela est valable pour tous les sports. Il faut d'abord retourner aux fondamentaux de la pétanque. Bien pointer, pour essayer de donner l’avantage à ses partenaires et mettre son équipe en confiance. La pétanque ce n'est pas à mon avis, un jeu de "casse-bouteille" comme on pouvait le voir dans les fêtes de village auparavant.
La seconde est la pétanque possède une image négative, car elle est trop souvent associée au 51 ou au Ricard.
De tous les aspects négatifs de la pétanque il en est un dont la pétanque aura du mal à se défaire : c'est la consommation d’alcool. Pendant longtemps la maison Ricard a utilisé l'image de la pétanque pour en faire un moment de détente et de pause autour d'un verre de Ricard après les parties de boules. Hors l'alcool est très souvent source de conflits et n'est certainement pas l'allié des sports en général. Tous les gens non connaisseurs vous diront en souriant que la pétanque n'est pas un sport et vous diront que c'est un moment de détente autour d'un verre. Lorsque vous parlez de pétanque, il vient immédiatement à l'idée le Ricard (l'apéro : Eau/Olive/Pastis).
Comment ce jeu pourra accéder aux jeux olympiques avec une image aussi destructrice ? C'est toute la question que je me pose. Sans m'étendre plus sur tous les ravages qu’entraine l'alcool, il ne fait pas oublier qu’il est un moyen de dopage.
Christian MICHELETTO
J'ai particulièrement apprécié la participation de Christian et j'ai tenu à vous faire part de ses réflexions sur le jeu.
Avec mes amitiés sportives,
Frédéric NACHIN
N' hésitez pas comme lui à me faire part de vos réflexions sur la pratique de la Pétanque dans notre pays.
Je pratique la pétanque depuis plus de 30 ans à un niveau moyen et je suis comme on dit "tombé dedans". En effet, dans ma famille (une famille très nombreuse 9 enfants), tout le monde joue, y compris les conjoints et les enfants.
J'ai eu connaissance de votre livre dans les articles réalisés par vous sur Boulistenaute. Je les ai tous lus et je les ai tous trouvés d'un grand intérêt. Je vois que vous possédez une grande expérience de la pétanque et que vous livrez des vérités sans tabous et sans hypocrisies. Je suis en accord avec vos pensées.
Enfin un livre approfondi sur la pétanque. En effet, beaucoup d’ouvrages sont sans grand intérêt.
Votre lecture m' a amené sur votre blog " Pétanque-Avenir " où j'ai trouvé encore d'autres articles tout aussi captivants.
C'est pourquoi j'ai commandé votre livre.
Je vous encourage encore à écrire et à continuer à nous livrer votre vécu pour le bien de notre sport favori. Car, dans mon département qui est le Tarn-et-Garonne, la pétanque se meurt à petit feu comme dans beaucoup de départements, et ceci pour plusieurs raisons.
La première de ces raisons est que la pétanque souffre de son évolution. Je m'explique. Il y a quelques années tout le monde avait sa place pour former une équipe. Il y avait beaucoup de pointeurs et les aires de jeu étaient tout terrain. Chacun pouvait trouver sa place au sein d'une équipe même avec deux pointeurs. Il y avait énormément de licenciés. On pouvait se monter le jour même, compléter une équipe et passer ainsi une agréable après-midi. Bien sur, les bons se montaient toujours avec les bons. Mais l'on pouvait quand même se frayer un chemin vu la fréquentation importante en nombre d'équipes des concours (et les prix en rapport), et éviter ainsi quelques bonnes équipes.
En ce sens, tout le monde s'y retrouvait :
- Les bons pouvaient gagner ces concours du reste bien primés et les moyens pouvaient rentrer dans leurs frais, quand aux mauvais ils pouvaient espérer se monter mieux lors d'un prochain concours et progresser, en approfondissant leurs expériences.
- Maintenant, il faut à tout prix gagner, pour ramasser de l’argent. C'est le professionnalisme (peut-être du fait de la crise) et il n'y plus de place que pour les tireurs.
Certaines équipes se montent avec trois tireurs. Chacun, se disant que si l’un d’entre eux ne touche pas, alors il aura le loisir passer le tir à l'autre. Ce raisonnement est mauvais, car avec trois tireurs, une concurrence s'installe. L'un n’attend qu’une chose, c’est que l'autre manque pour pouvoir lui prendre le tir. Cela nuit à l'équipe qui à besoin de trouver une stabilité.
Monter une équipe avec trois tireurs, c'est déjà anticiper sa propre défaillance et cela résulte à mon avis d’un manque de confiance en soi. Or la fragilité de la confiance en soi est un handicap primordial à la pétanque. Quoiqu'il en soit, avec ce système, les trois quarts des pointeurs font banquette. On considère les pointeurs comme inutile dans une équipe.
La pétanque est devenue un immense champ de tir où ne s'exhibent que des tireurs et l'on ne retiendra que la frappe dans la partie qui aura fait gagner. Or, le tir n'est qu'une phase du jeu.
Celui qui pointe est la risée des terrains et parait quelqu'un sortit du moyen âge. C'est ce qui fait à mon avis la perte de licenciés d'années en années.
Pourquoi prendre une licence si vous ne pouvez plus vous monter ?
En plus, tout est fait pour favoriser cet état de fait. On organise des concours de tir.
Pourquoi pas des concours de points ?
Il faut revaloriser le point. Du côté de la fédération rien n'est fait dans ce sens.
Le tir est spectaculaire mais le jeu de pétanque réclame du tir ET du point. C'est d'ailleurs ce qui fait sa richesse et son charme. Certes, dans une partie de limonade (sans enjeu), on peut effectivement laisser une grande place au tir (cela fait un entrainement), mais dans les parties à grand enjeu (championnat de France, du monde, etc.) , on assiste à une reconversion des dits tireurs en pointeurs. Lorsque les boules sont importantes à tirer, voire primordiales, c'est là que l'on voit le vrai tireur.
On dit que l'enjeu tue le jeu et cela est valable pour tous les sports. Il faut d'abord retourner aux fondamentaux de la pétanque. Bien pointer, pour essayer de donner l’avantage à ses partenaires et mettre son équipe en confiance. La pétanque ce n'est pas à mon avis, un jeu de "casse-bouteille" comme on pouvait le voir dans les fêtes de village auparavant.
La seconde est la pétanque possède une image négative, car elle est trop souvent associée au 51 ou au Ricard.
De tous les aspects négatifs de la pétanque il en est un dont la pétanque aura du mal à se défaire : c'est la consommation d’alcool. Pendant longtemps la maison Ricard a utilisé l'image de la pétanque pour en faire un moment de détente et de pause autour d'un verre de Ricard après les parties de boules. Hors l'alcool est très souvent source de conflits et n'est certainement pas l'allié des sports en général. Tous les gens non connaisseurs vous diront en souriant que la pétanque n'est pas un sport et vous diront que c'est un moment de détente autour d'un verre. Lorsque vous parlez de pétanque, il vient immédiatement à l'idée le Ricard (l'apéro : Eau/Olive/Pastis).
Comment ce jeu pourra accéder aux jeux olympiques avec une image aussi destructrice ? C'est toute la question que je me pose. Sans m'étendre plus sur tous les ravages qu’entraine l'alcool, il ne fait pas oublier qu’il est un moyen de dopage.
Christian MICHELETTO
J'ai particulièrement apprécié la participation de Christian et j'ai tenu à vous faire part de ses réflexions sur le jeu.
Avec mes amitiés sportives,
Frédéric NACHIN