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Association de Défense et de Promotion du Jeu Provençal



Cela fait 10 ans qu'il nous a quitté, mais il est toujours présent dans toutes les mémoires...La légèreté de ses pas, sa classe folle et son adresse sans égal sont en nous pour l'éternité, alors ayons une pensée émue pour le Blond, sans doute le plus beau des joueurs de Jeu Provençal qu'il nous ait été donné de voir. J'ai remis ci-dessous l'article que j'avais écrit en ce début février 2008 quand il est parti rejoindre les étoiles, lui l'homme aux sept étoiles du Provençal, l'homme de tous les records et le premier de l"histoire à atteindre les quatre titres majeurs (Provençal Midi Libre et les deux maillots nationaux en triplette et doublette).

Lui il ne jouait pas en survêtement, il tirait bel et bien à trois pas posés, et il incarnait une façon de jouer aujourd'hui hélas disparue qui a donné au Jeu Provençal ses lettres de noblesse et ses plus belles images.

Alors Merci Blond !

Le plus fort ? Le plus grand ? Le plus titré ? Le plus beau ? Tout simplement l'UNIQUE !

Une pensée pour sa fille adorée Chanel et pour tous ceux qu'il aimait.



Article du 5/02/2008 pour Boulistenaute :


De la Belle-de-Mai au Parc Borely, de la Roseraie au Stade Calanotti, de l'Estaque à la Pointe des Goudes, du Vélodrome à la Canebiére... Marseille est triste en cet hiver... Dédé MASSONI est parti sur la pointe des pieds, un peu comme sur un dernier tir avec ce style dont il avait le secret...

 


De Franck Racanelli à Bambi Pironti, du Japonais à Loule Benoit-Gonin, de Milou Lovino à Robert Matraglia, d'Alain Cortés à Néné Macari, de Serge Deluy à Pétou Caglieri et à l'aigle noir, le grand Calanotti qui aurait pu lui offrir un premier provençal à 16 ans, tous pourraient vous dire que, s'il n'y avait qu'un champion à retenir, ce serait bien Dédé MASSONI... Le Crack : ce pur-sang qui, sur sa classe, vous fait gagner les courses... le Cacou, le vrai, ce phénomène qui n'a pas de limite et qui ne connait pas la peur... Celui qui peut se permettre en finale du Provençal 82, alors qu'il vient de finir son troisième pas et de lâcher la boule, de crier à Franck RACANELLI : "Tu as gagné !!!" devant une foule en liesse ...

GAGNER : ce drôle de verbe symbole de puissance et de gloire qu'il a su si bien apprivoiser au Jeu Provençal : en effet il est le seul et unique à avoir remporté les 4 titres majeurs de notre sport : Champion de France en doublette et triplette et vainqueur du Provençal (7 fois record aujourd'hui quasi inaccessible !...) et du Midi Libre...

De La Seyne à Chevilly Larue, des Jardins de la Fontaine au Pré de Beaucaire, de Bernis à Brignoles, de la Tour d'Aigues à Montauroux, de Pertuis à Toulon, d'Avignon à Laragne et, bien sûr, dans les allées du Parc Borely, partout où sa silhouette gracieuse s'est dépliée dans cette étrange danse rituelle qui n'appartenait qu'à lui, il a éclaboussé les lieux de sa classe et subjugué la foule par son adresse ...

Partout où il a joué, partout où il a gagné, partout où il a perdu, partout où il s'est trompé et où il s'est égaré, il a toujours incarné à merveille le mythe marseillais : la jeunesse insouciante et audacieuse, la classe, l'adresse, la gloire... mais aussi parfois le vice, le jeu, les mauvais pas, le châtiment, la prison... puis le retour et de nouveau la gloire éphémère avant de nouveau la chute... Un personnage qui aurait pu appartenir à un roman de Jean Claude IZZO... Tout au long des trente dernières années, il aura fasciné tout un peuple marseillais qui l'avait affectueusement surnommé "le Petit" à ses débuts, puis "le Blond" et finalement "Dédé"...

Enfin il me revient en mémoire une anecdote que j'avais pu vérifier lors de ses grandes victoires au Provençal ou à Beaucaire. Dédé avait un style inimitable et tirait sur la pointe des pieds. Et bien, quand il était en grande forme, son pied arrière sur le pas de tir était lui aussi sur la pointe !!! Là il y avait danger et il volait littéralement sur les boules... Si la fatigue se faisait sentir, il posait son pied arrière à plat, mais restait très dangereux... C'est un vieux monsieur qui m'a expliqué ça, un jour au Provençal, en 1983 et j'y faisais attention...

De partout à l'infini, il n'y avait que trois pas et pour la dernière fois il s'est élancé...

Adieu "Blond", Marseille ne t'oubliera jamais !


RAOUL30

PS1 : Merci de ne pas polémiquer sur l'homme André MASSONI, ici il ne s'agit que du Champion, accordons lui ce moment de répit.


 
 
A gauche, André Massoni "le Petit" en short, il n'a que 18 ans, lors du Midi Libre à Nîmes en 1969; à droite, "le Blond" en demi-finale du même concours dans les Arénes de Nîmes, quelques années plus tard en 1974...

 


 
 
 

André Massoni "Dédé" en pleine action lors de la finale du concours Le Provençal en 1982 (photo "jacpetanque")
 

Rédigé par Vincent MEGER le Samedi 3 Février 2018 à 20:24 | Commentaires (0)
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Voeu Provençal - Conte de Noel - Nouvel An
Le Mistral glaçait le clocher de Banon. Là haut, tout là haut dans la vieille église les statues craquelées escortaient les derniers fidèles d'un regard fatigué. Dehors la neige tombée la veille avait poudré les toits comme on sucre des oreillettes et le vent s'en amusait comme un enfant soufflant sur un gâteau...

A la nuit je revins impatient lire ce ciel Haut Provençal clair et riche comme une crèche. Je pensai à d'étranges images et à de folles choses...A ce tireur passionné qui rêvait encore d'un tour du monde en faisant les trois pas, au vieux pointeur de marbre patient comme le temps et amoureux des données, à ce milieu complice caméléon du jeu qui décidait des mènes...A nos regards aussi...Je voyais les sourires de nos amis partis et j'entendais leurs voix tutoyer les anges et distraire les astres. En fermant les yeux je fis un rêve merveilleux, ils étaient tous revenus l'espace d'un instant finir cette partie que nous avions commencée ensemble...

Un des anges s'approcha de moi
Une boule à la main et la mit dans la mienne
Comme une alliance ancienne
De trois pas aériens
Il s'envola soudain
Me laissant sidéral
A mon Voeu Provençal



Vincent MEGER -  Décembre 2017 - Tous Droits réservés.

Bonnes fêtes de Noel  à vous tous, à vos familles et à ceux qui vous sont chers, offrez du bonheur, ça ne se démode jamais... Meilleurs Voeux pour la nouvelle Année, Santé et Bonheur à tous.

Rédigé par Vincent MEGER le Dimanche 24 Décembre 2017 à 15:49 | Commentaires (5)
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Il y a plus de vingt cinq ans, à Laragne alors que je parlai pour la première fois à Henri Lafleur, ce dernier quand je lui ai demandé quel était le meilleur milieu qu'il ait vu, m'avait répondu sans hésiter "Oh il est de chez vous, Philippe SAURY bien sûr !" 

Voilà alors que je suivais le Jeu Provençal depuis déjà une bonne dizaine d'année je venais de comprendre l'immense renommée et la reconnaissance dont jouissait un des gardois les moins médiatiques mais effectivement très fort boules en main : Philippe SAURY.

Alors déjà pour classer le personnage il faut se rappeler de son entrée fracassante dans le cercle très fermé des meilleurs...Il a seize ans en cet été 1968 et il va devenir le plus jeune vainqueur du Midi Libre au Jeu Provençal avec Coco Hernandez et Zé Papalino...Lui le fils de celui qu'on surnomme "Le gros Emile" remarquable joueur aussi, rentre ce jour là dans la catégorie des légendes nîmoises en battant en finale "Le nain" William Raspaud.

Des Midi Libre il en gagnera deux autres, en 1985 dans les arènes avec Jacques et René Giordanengo avec une prestation éblouissante au poste de milieu, puis à la reprise en 1988 à Beaucaire avec Denis Salvador et Claude Rivoira, où la encore sa polyvalence et ses qualités de finisseur firent merveille...Mais peu importe le palmarès, quand je lui en parlais il me disait qu'il s'en foutait et qu'il avait toujours joué avec ses amis, refusant même souvent ses services aux plus titrés...Mais ainsi était Philippe, disciple du grand Jeannot Tichit mais aussi de Kiki Laugier, de l'inimitable Jeannot Thoulouze, ami de Daniel Forin, Jean Claude Theulon, Coco Testud entre autres, il privilégiait l'amitié et une certaine ambiance aux titres et à la rigueur. Cette nonchalance et ce gout pour la fête au coeur des boules l'ont certainement privé d'une consécration nationale qu'il aurait mérité mais comme il aimait à le dire "on s'en fout..."

Il faut également signaler que son métier et son taxi passait avant tout, ce qui explique qu'à partir des années 90 on ne l'a quasiment plus jamais revu boules en main à notre plus grand regret...Mais déjà il m'avait confié "ça a changé, c'est plus ce que c'était les boules et le niveau a beaucoup baissé..." Il faut dire qu'il était très exigeant en commençant par son propre niveau et qu'il était très lucide.

Il y a quelques mois on s'était revu à l'Estanque et il m'avait laissé son numéro de téléphone car je devais lui consacrer un article hommage dans ma rubrique "Un jour, un champion" relatant sa première étoile et aussi sa carrière...Nous n'en avons pas eu le temps...Cette saloperie de maladie l'a emporté avant alors qu'il avait tant de choses à me raconter...Juste en reparlant brièvement des anecdotes de cette victoire, il m'avait glissé "Oh j'ai mis le treizième veinard, en faisant un bec pas joli, mais on avait gagné et de cette boule "le Nain" m'en a parlé jusqu'à la fin de sa vie..."

Homme à tout faire et surtout à tout bien faire, il impressionnait le public et ses adversaires par son aisance et sa classe naturelle. Envoyeur de haut vol, roi de la demie donnée, les tireurs pouvaient se lancer au tir car derrière ça suivait et si il fallait descendre pointeur quelques mènes pour reprendre le dessus, pas de problème Philippe y allait...Toujours avec élégance. 

Et comme dans un ultime pied de nez à la vie,  alors qu'il venait d'avoir 66 ans, il est parti un ou deux jours après son pote Jean Claude Testud "Coco", comme si ils s'étaient donné rendez-vous au Gambrinus pour boire un coup juste avant le grand voyage...

Avec Philippe SAURY c'est une certaine idée des boules qui s'en va, celle du talent qui nargue le talent, de la beauté du geste et de la hauteur de vue.

Un grand, un très grand...Un seigneur !

Amitiés et réconfort à son fils Sébastien, mon ami, qui lui aussi a des qualités énormes, ainsi qu'à la famille et aux amis.

Vincent MEGER "Raoul30" - Décembre 2017


Rédigé par Vincent MEGER le Dimanche 17 Décembre 2017 à 19:00 | Commentaires (1)
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