Decazeville. Raphaël Bouygues n'est plus

carnet noir

Raphaël Bouygues alors qu'il venait d'être sacré champion d'Aveyron triplettes 2011./Photo DDM.

Dans le cadre de la fête du sport et pour l'inauguration de l'aire multisport de Livinhac, Mr le Maire Roland Joffre, Mme la sous Préfète et Mme la député ont remis un trophée de Livinhac à la Joyeuse Petanque pour les résultats obtenus et notament la victoire du championnat en triplette (Hervé Grès, Raphaël Bouygues et Sébastien Caldas) et être ainsi porteur de l'image de notre village.

Article soumis par Marie-Claire Cournède le 15/10/2011.

AUX JOYEUX DE LA JOYEUSE

     Pour le plaisir et surtout pour en rire, je vais, sans plus attendre, aligner quelques noms. Des noms,sur cette belle équipe de la Joyeuse. La pétanque est un sport loisir. En lisant ces lignes, tâchons de nous en souvenir.

     La liste ne sera pas exaustive et pourra donc être allongée à souhait. Pas de chronologie non plus, allant des meilleurs aux pires! Mais, quand même, à tout seigneur tout honneur!

     *Notre guide à nous, le Cournède: Président à vie, par alternance. Essaie de maintenir union et ambiance. Retraité hospitalier, d'anciens patients mal intentionnés disent que depuis son départ la mortalité a baissé de moitié. Joueur apprécié par ses co-équipiers, il sera réelu, je le sais, les doigts dans le nez.

     *Dans le mouvement voici son fils Gaétan, lui aussi de l'hôpital, mais encore loin de la retraite. Crois-moi, rien ne presse! Joueur, il est tireur comme son père, mais beaucoup plus élégant surtout question balancement.
     *Dans tout bureau il y a, vous le savez, toujours un trésorier. On a choisi à main levée un mec qui connait la musique. Il a préféré ça à la vente du maïs transgénique, notre cher petit Bouygues, Rapha pour les dames. Dans le rond, joueur un peu lent, il perd beaucoup de temps à prendre ses assises. Il a de gros souliers, de vrais écrase-merde. Après lui, le rond devient un vrai tapis.
     *Thierry, lui est secrétaire; les papiers, c'est toujours la merde mais, comme il est dans l'enseignement, il connait, il est toujours dedans. Joueur élégant, moustache et barbichette. En un mot, c'est un mec qui en jette...... des boules!

Maintenant, je vous fais un bouquet, au jeu des 7 familles:
     *La famille Alary-Karamazoff: Elian l'aîné, sa moitié Rosette, sa fille Christelle, son gendre Sébastien et son frère cadet Patrick.
-L'Elian: une vraie pile, un jeune retraité mineur qui croyez-moi, a vraiment bonne mine. Joueur d'intérieur et d'extérieur, grande gueule mais sympathique; à tous les postes il s'applique et ça s'entend!
-Rosette, elle, est plus discrète mais elle a pris la licence pour garder l'oeil sur son mineur en vacances. Joueuse moyenne +++, elle assure avec calme.
-Christelle, c'est en jouant aux boules qu'elle a rencontré son Sébastien. Ils ont souvent gagné ensemble mais leurs plus beaux prix s'appellent Maëlys et Romane, dites de Maurs, dans le Cantal.
-Le cadet, Patrick, est beaucoup plus mature que son aîné, calme et pondéré et toujours bien peigné! Il est un joueur doué, il joue nature, ça, c'est donné!
-le bon Babar, un pilier de la Société, toujours présent dans les banquets. Il travaille à la SOPAVE, c'est pour ça qu'il a souvent la tête dans le sac. Il vaut mieux avoir ce joueur comme partenaire; il pointe, il tire; un furax quand il manque.
     *Le cousin des Alary, un autre Patrick, d'Agnac, 4x4 et chien d'arrêt. Il pète parfois les plombs, chose compréhensible: tous on sait qu'il a un jour voulu jouer au fusible. Mais c'est un coriace qui a de nouveau trouvé sa place. Pour rigoler, des fois, on lui dit: : "Putain, Patrick, tu sens encore la fumée! ". Il pointe et tire avec brio; en plus c'est un rigolo, dans le vrai sens du mot.
     *Le porte, baptisé "la pigne" depuis qu'il est tombé d'un pin, dans les landes, un jour sans vent; pas sur le cul, sur la tête! Il a gardé un bras un peu raide. Joueur entêté, à force de réeducation, il a retrouvé son rang parmi les champions.
     *Son fils le Romain, a un regard de braise. Pour le faire bisquer, je l'appelle Ahmed. Joueur: impulsif et téméraire, il fout souvent la mène par terre.
     *Môssieur Grès, pour moi monsieur Gré ! chef de gare de métier mais à Viviez. Un jour de boulot, deux de repos, trois de grève. Le trafic est tellement perturbé, ratatiné, que parfois, sur le quai, il s'amuse avec un petit TGV. Joueur : il a été, je crois, Champion de l'Aveyron en tête-à-tête. Mais ça fait belle lurette, les passages à niveau se baissaient encore à la manivelle !
     *Le Gleyal, le "boucher de Barcelone" ... Dieu me pardonne ! Un matador, un matamore. Quand il tire, sa moustache frémit, quand il manque, sa bouille pâlit.
     *Moustachu et un peu dégarni, voici Charly. Instituteur, a voté des deux mains pour le repos du mercredi matin. Joueur appliqué mais susceptible àla moindre critique. Donc, comme sur un carnet de notes: peut mieux faire.
     *David, catalan, pas ibérique ! Il travaille chez Bosch. Ces temps-ci, pour lui, c'est plutôt moche. Joueur pur gaucher, il tire au fer, c'est fantastique. Il fait aussi des trous et là, c'est pathétique.
     *Joël Cortina, le beau Jojo ! C'est normal, il est coupé ! Moitié Espagnol, moitié Polonais ! Un lapin lièvre, quoi ! Un Monsieur Propre, roi des poubelles au Royaume de la Communauté. Joueur de prestance, un peu d'arrogance dans le style, comme tout hidalgo..... Tire au carreau, quelle que soit la distance.
     *Le Munoz, Laurent de préférence. Un autre Espagnol, un vrai, pas un coupé, ce qu'il se fait de mieux en France. Finira Maître de Conférences. Joueur: nous dirons.... du dimanche; pour lui c'est sans importance.
     *Un couple de mordus, les Castagnier. Lui, un gagneur, un râleur. Elle, la Jo, un petit bijou, un cadeau. Comme joueurs: lui coriace, efficace, prend vite feu. Elle, tire haut et bien, un sacré coup de main.
     *Le Jérome, le cadet du Rapha, a pris la suite à la boutique. Grand, beau et sympathique. Soyons logiques, avec le magasin, sa femme, son fils et ses veaux, on voit ce joueur de moins en moins sur le terrain.
     *Monsieur Gaston, ancien électricien; une lumière, quoi ! Il connait beaucoup d'histoires et les raconte bien. L'âge, on le sait tous, fait des ravages chez le joueur; un jour ça va, un jour il cague.
     *Le grand Labro, toujours jeune et beau. Joueur tireur, il vient de temps en temps montrer aux jeunes comment on jouait dans le temps.
     *Le grand jacques a touché à tout : rugby, chasse, pêche, pétanque.... Ex-banquier il fait grise mine quand tous ensemble on l'accuse de la crise. Joueur trop costaud pour moi (Ni jugement ni critique ! )
     *Daniel, l'ancien clerc de notaire, a du mal à se taire. Des conneries il en dit ! Ancien joueur de la longue, il a raccourci son tir à la retraite.
     *Le Raymond est italien. Voilà un mec qu'on aime bien. Il tire haut et droit mais il est patraque et traîne toujours la patte.
     *L'Aymar, lui, est de ma classe. Toujours dans les premiers, pour être sûr de jouer. A cinq heures, il se tire de peur de se faire engueuler. Joueur parfois honnête, parfois aux oubliettes.
     *Son copain, le petit Ricou, roi de Chante-Fauvette, depuis peu de la Société, s'est très bien intégré. Joueur pondéré, parfois lymphatique ; encore un qui connait la musique.
     *Le Paul, ex-facteur en retraite depuis au moins trente ans. Une ruine pour la Caisse ! A dénoncer au plus tôt à notre ami Sarko. C'est un joueur, en espagnol je dirais del monton (sans qualité particulière), comme moi. J'espère qu'il appréciera.
     *Le Michel, lui , habite en face, il est très vite sur place. Il a en permanence, dans le Lot, quelques lignes qui trempent. Joueur lui aussi polyvalent, boules ou belote; aux deux jeux il s'accroche.
     *Le Robert, Monsieur Poujade. Attention ! Avec lui, pas de galéjades, toujours sapé comme un banquier. Roule le R, c'est à craquer !
     *Et comme tout a une fin, en dernier j'ai gardé mon copain, le Joseph. Ancien maçon, aujourd'hui il est un peu décrépi. Ses genoux le lachent, rançon logique des travailleurs à la tâche. Joueur : comme il est un vrai ibérique, les français, les hypocrites, l'invitent à jouer quand ils n'ont plus personne sous la main. Mais Joseph a de beaux restes et, même avec sa grosse canne, c'est souvent lui qui gagne !

Moi, Paco, votre servireur et ami, j'ai, sans votre permission, porté sur vous tous jugements et évaluations. Soyez indulgents !
Sachez que je serai toujours là pour faire le troisième avec n'importe lequel d'entre vous car c'est peut-être con mais je vous aime pour de bon.

PS: Les pétanqueurs ont tout compris. Aux vainqueurs les coupes et les prix. Aux vaincus, les fesses et le cul de Fanny !