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Association de Défense et de Promotion du Jeu Provençal





Le Blond,14 ans après...Hommage à Dédé MASSONI


 
 

Aujourd'hui samedi 05 février 2022 cela fait 14 ans qu'il nous a quitté, mais il est toujours présent dans nos mémoires...La légèreté de ses pas, sa classe folle et son adresse sans égal sont en nous pour l'éternité, alors ayons une pensée émue pour le Blond, sans doute le plus beau des joueurs de Jeu Provençal qu'il nous ait été donné de voir.

J'ai remis ci-dessous l'article que j'avais écrit en ce début février 2008 quand il est parti rejoindre les étoiles, lui l'homme aux sept étoiles du Provençal, l'homme de tous les records et le premier de l"histoire à atteindre les quatre titres majeurs (Provençal Midi Libre et les deux maillots nationaux en triplette et doublette).


Lui il ne jouait pas en survêtement, il tirait bel et bien à trois pas posés, et il incarnait une façon de jouer aujourd'hui hélas disparue qui a donné au Jeu Provençal ses lettres de noblesse et ses plus belles images.



Alors Merci Blond !



Le plus fort ? Le plus grand ? Le plus titré ? Le plus beau ? Tout simplement l'UNIQUE !


Une pensée pour sa fille adorée Chanel et pour tous ceux qu'il aimait et qui l'aimaient.





Article du 5/02/2008 pour Boulistenaute :


De la Belle-de-Mai au Parc Borely, de la Roseraie au Stade Calanotti, de l'Estaque à la Pointe des Goudes, du Vélodrome à la Canebiére... Marseille est triste en cet hiver... Dédé MASSONI est parti sur la pointe des pieds, un peu comme sur un dernier tir avec ce style dont il avait le secret...

 


De Franck Racanelli à Bambi Pironti, du Japonais à Loule Benoit-Gonin, de Milou Lovino à Robert Matraglia, d'Alain Cortés à Néné Macari, de Serge Deluy à Pétou Caglieri et à l'aigle noir, Bert Calanotti qui aurait pu lui offrir un premier provençal à 16 ans, tous pourraient vous dire que, s'il n'y avait qu'un champion à retenir, ce serait bien Dédé MASSONI... Le Crack : ce pur-sang qui, sur sa classe, vous fait gagner les courses... le Cacou, le vrai, ce phénomène qui n'a pas de limite et qui ne connait pas la peur... Celui qui peut se permettre en finale du Provençal 82, alors qu'il vient de finir son troisième pas et de lâcher la boule, de crier à Franck RACANELLI : "Tu as gagné !!!" devant une foule en liesse ...

GAGNER : ce drôle de verbe symbole de puissance et de gloire qu'il a su si bien apprivoiser au Jeu Provençal : en effet il est le seul et unique à avoir remporté les 4 titres majeurs de notre sport : Champion de France en doublette et triplette et vainqueur du Provençal (7 fois record aujourd'hui quasi inaccessible !...) et du Midi Libre...

De La Seyne à Chevilly Larue, des Jardins de la Fontaine au Pré de Beaucaire, de Bernis à Brignoles, de la Tour d'Aigues à Montauroux, de Pertuis à Toulon, d'Avignon à Laragne et, bien sûr, dans les allées du Parc Borely, partout où sa silhouette gracieuse s'est dépliée dans cette étrange danse rituelle qui n'appartenait qu'à lui, il a éclaboussé les lieux de sa classe et subjugué la foule par son adresse ...

Partout où il a joué, partout où il a gagné, partout où il a perdu, partout où il s'est trompé et où il s'est égaré, il a toujours incarné à merveille le mythe marseillais : la jeunesse insouciante et audacieuse, la classe, l'adresse, la gloire... mais aussi parfois le vice, le jeu, les mauvais pas, le châtiment, la prison... puis le retour et de nouveau la gloire éphémère avant de nouveau la chute... Un personnage qui aurait pu appartenir à un roman de Jean Claude IZZO... Tout au long des trente dernières années, il aura fasciné tout un peuple marseillais qui l'avait affectueusement surnommé "le Petit" à ses débuts, puis "le Blond" et finalement "Dédé"...

Enfin il me revient en mémoire une anecdote que j'avais pu vérifier lors de ses grandes victoires au Provençal ou à Beaucaire. Dédé avait un style inimitable et tirait sur la pointe des pieds. Et bien, quand il était en grande forme, son pied arrière sur le pas de tir était lui aussi sur la pointe !!! Là il y avait danger et il volait littéralement sur les boules... Si la fatigue se faisait sentir, il posait son pied arrière à plat, mais restait très dangereux... C'est un vieux monsieur qui m'a expliqué ça, un jour au Provençal, en 1983 et j'y faisais attention...

De partout à l'infini, il n'y avait que trois pas et pour la dernière fois il s'est élancé...

Adieu "Blond", Marseille ne t'oubliera jamais !

Vincent MEGER "Raoul30" (Tous droits réservés)


PS : Merci de ne pas polémiquer sur l'homme André MASSONI, ici il ne s'agit que du Champion, accordons lui ce moment de répit.

 


 
 
 
 
 
 
 

A gauche, André Massoni "le Petit" en short, il n'a que 18 ans, lors du Midi Libre à Nîmes en 1969; à droite, "le Blond" en demi-finale du même concours dans les Arénes de Nîmes, quelques années plus tard en 1974...(Source photos archives départementale Ville de Nîmes et collection privée VM)

 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

André Massoni "Dédé" en pleine action lors de la finale du concours Le Provençal en 1982 (photo Jac Verheul "jacpetanque")
 
 
 
Vincent MEGER
 




Rédigé par Vincent MEGER le Vendredi 4 Février 2022 à 18:47 | Commentaires (0)
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Il est des noms qui résonnent dans la mémoire collective des suiveurs du Jeu Provençal et de son histoire...Claude Ruiz en fait partie et il est rentré dans sa légende en atomisant litérallement les boules dans les années 80 où il était certainement l'un des trois meilleurs tireurs de France. L'apogée de cette période sera cette victoire dans le Provençal 1984 ou dans leurs jolis tee shirt bleus Claude tirant devant Lous Benoit Gonin et associés à l'ancien arbitre Mario Marini vont remporter ce Provençal de haute volée. Il aurait pu détenir le record de tir tant son 7 sur 9 pesa dans la balance mais le réglement mentionna qu'il avait tiré moins de 10 boules, le record restant à Maurice Guerrieri 1979 avant que Ben Mostefa ne le batte en 2014.


Peu importe car Claude comme on l'appelait plutôt que Jean Claude était un joueur de panache et d'attaque et les stats et chiffres très peu pour lui...

Exilé des Bouches du Rhône pour de sombres histoires extra sportives, le Lion n'avait pas dit son dernier mot et c'est sous de nouvelles couleurs et souvent avec des néophytes ou des inconnus qu'il allait encore briller, avec le Loiret il allait atteindre la finale du France Doublette 1988 à Meudon avec Marchioni battus pas les héraultais de Sansenacq et Cassagne, et en 1990 à Montauban les quarts de finale avec Lazaro pour l'Essonne. En triplettes une demie finale avec l'Essonne à Beaucaire en 1999 et en 1994 à Chevilly Larue et un quart avec le Loiret en 1989 à Mandelieu. 

Avant cela et fin des années 70 et milieu des années 80, des grands prix à la pelle dont Pertuis 1984 et Le Tholonet 1985 et surtout une adresse éblouissante qui subjuguait les spectateurs, ainsi il excellait dans le tir sous jambe au Jeu Provençal ou même en pirouette, bien à son image...


Au point qu'il fut appelé pour doubler l'acteur principal dans les scènes de tir du Film de José Dayan "Plein Fer" dans la décennie 80. Quelques années plus tard nous le retrouvions avec grand plaisir pour la reconstitution de la naissance de la Pétanque à La Ciotat et le centenaire du jeu court en 2007 avec ses compères Benoit Gonin, Macari, René Mussi, Puce Guidoni dans leurs tenues provençales du plus bel effet.

Originaire d'Arenc à l'entrée de Marseille, Claude adorait Saint Victoret son patelin, et si il avait du s'exiler c'était pour mieux y revenir et il gardait de nombreux amis ici.

C'est un grand qui s'en va, un monstre d'adresse, capable de tout et des plus beaux tours de magie, qui font la décision. Mais aussi un bel ambassadeur du Jeu Provençal dans des terres lointaines où il l'avait fait connaître, aimer et briller comme indiqué plus haut.

Plus haut, plus fort, plus grand, plus fou...C'était Claude Ruiz...

Adésias Champion, condoléances à la famille, aux proches et aux amis.

Vincent MEGER "Raoul30" - 28/12/2021 (Tous droits réservés)





Rédigé par Vincent MEGER le Mardi 28 Décembre 2021 à 19:47 | Commentaires (2)
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Il venait d'avoir 95 ans la veille, presque aussi agé que les platanes du Pré ! Riri ARNAUD s'en est allé ce 4 décembre au terme d'une vie plus qu'accomplie ici à Beaucaire. Une figure du Pré et de la boule éponyme, et dont le Boulodrome porte le nom depuis une dizaine d'année.


Paysan acharné qui avait l'amour du travail bien fait, maraicher et viticulteur, Hilarion ARNAUD pour l'Etat civil, s'était vite épris de la Longue ici au Pré où c'était quasiment une religion dans les années 60 avec le fameux Grand Prix de la Foire et les merveilleux concours aux noms évocateurs pour les anciens beaucairois : Quittard, Richtarch, Gallasteguy, Le Rouge...Au contact des champions comme Ebro Messonnier Garcia et de jeunes champions comme Bertrand ou Pascal, sa passion s'affirme et il joue la plupart du temps avec ses amis Zé Arnaud, Corréard, Daluz, Manzanares, "Poto" Rodriguez, Loulou Eymond dit Caillette et son fils Alain qui va vite suivre ses pas.


Le point d'orgue de sa carrière sera cette finale du Midi Libre 1990 chez lui, sur son pré où il va rentrer dans les arènes justement avec Loulou et Alain pour défier les prestigieux Macari Massoni Cortes dans un duel qui hélas tournera trés court avec la finale la plus rapide de l'histoire du concours en 45 minutes, et une fanny mémorable au cours de laquelle Alain Cortes ne joua que 4 fois suite à deux tirs au buts réussis du blond Dédé Massoni au sommet de son art. Un grand souvenir quand même pour Riri qui parlait encore de cette longue demi finale où dans un duel 100% beaucairois ils avaient terrassé après 4 heures de jeu leurs frères de Pré de la Boule Taurine Jeannot Tichit Thierry Traulet et Joel Palot.


Pointeur pur, spécialisé dans la roulette, tout un art ici sur le limon du Pré, Riri était d'une patience et d'un calme imperturbable et doté d'un gros mental, il savait que toute partie pouvait se remonter quel que soit le score. Il jouait avec de grosses boules en 78 et on voyait souvent ses grosses sphères ATX bien lisses s'approcher très prés du but, et gagner des points invraisemblables. Excellent observateur et analyste il se révélait un grand meneur de bouchon et un bon capitaine. Il avait gagné plusieurs grandes classiques régionales et fait de beaux carrés comme ici pour le Grand Prix mais aussi à Vauvert, Bellegarde, Arles, Saint Martin de Crau entre autres.


Il aura joué à la longue tant que ses forces le lui auront permis et ces dernières années il avait raccourci la distance à son grand regret pour jouer les aprés midi avec les plus anciens...Mais il restait un spectateur avisé des belles parties qui se déroulaient encore sur le Pré Beaucairois pour le Grand Prix ou autres. 


C'était une figure locale, et il avait l'estime de tous et leur reconnaissance. Nous ne reverrons plus sa silouhette un peu courbée apparaître au détour d'un platane et son regard clair illuminer un bonjour ou une discussion à l'ancienne en toute amitié.


Adésias Riri le sage, nous sommes fiers que ta maison porte ton nom, sur cette plaque du Boulodrome. Tu peux l'être aussi de ta belle et longue vie et du bonheur que tu as donné aux autres.


Toute notre amitié et nos condoléances à Marie Antoinette son épouse, à Alain et sa soeur Hélène et toute la famille, ainsi qu'aux amis de la Boule du Pré et d'ailleurs.



Les obsèques auront lieu ce mardi 07 décembre à 10 heures au cimétière de la ville route de Saint Gilles.



Vincent MEGER "Raoul30" (tous droits réservés) - Décembre 2021.


Rédigé par Vincent MEGER le Dimanche 5 Décembre 2021 à 21:12 | Commentaires (0)
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