Rendez-vous incontournable, depuis quelques saisons, de la pétanque nationale, Nyons était cette année aussi le point de convergence, à quelques jours du Championnat du monde, de l'élite internationale. Parmi les cinq cent douze équipes présentes au départ, c'était les Laotiens, les Ivoiriens, les Monégasques et bien entendu les Malgaches et l'équipe de France qui créaient cette année l'évènement. Des délégations qui ne faisaient pas pour autant oublier la présence, comme chaque année, d'une trentaine de formations de haut niveau et de l'ensemble des habitués des nationaux du quart Sud-Est. Une invité surprise participait également à la fête : la pluie, rare lors d'un International de l'Olivier qui bénéficie généralement d'un excellent climat, donnait une tonalité particulière à la première journée et mettait à rude épreuve la résistance des compétiteurs. Après le traditionnel écrémage du premier jour, Fazzino, Grandet, Passo, Radnic, Le Boursicaud, Bezandry, Gayraud,  Cargolès, Pelloux, Gendrau ne passaient pas le cap du samedi  alors que l'équipe de France de Lacroix, Rocher et Puccinelli déroulait un jeu parfait. Un récital qui continuait dimanche avec un huitièmes et un quart  (face à Sarrio-Darodes-Fournié) au cours desquels les tricolores ne concédaient que deux points! De quoi aborder avec confiance un dernier carré où l'on notait la présence de Mallet, excellent en huitièmes face à Lakhal, de Durk-Guille-Reygaza, encore là après leur doublé de 2009 et 2010, et de l'équipe malgache de Mandimby, Tonnerre et Andriantseheno, qui venaient de sortir vainqueurs en huitièmes d'un derby africain face à la Côte d'Ivoire. Chacun se prenait alors à rêver, après une victoire expéditive de Lacroix face à Durk, à une excitante finale franco-malgache en prélude du championnat du monde. C'était compter sans le talent de Mallet, Roustan et Dupeyre, qui disposaient des Malgaches au terme d'une partie superbe en demi-finale : les Vauclusiens ne s'en contentaient toutefois pas, et débutaient sur les chapeaux de roues une finale qui allait se disputer sous une pluie battante. A 0-7 puis 1-9, il fallait toute la ténacité et le talent des Internationaux français pour se maintenir à flot et revenir dans la partie. Après être montée à 12 et subi un tir miraculeux de Dupeyre qui avait manqué-perdu, l'équipe de France finissait par s'imposer au terme d'une très belle mène. De quoi aborder, après les trombes d'eau drômoises, l'échéance marseillaise avec un moral au beau fixe...