Lors d’un précédent article relatif aux qualifications triplette jeune je m’interrogeais sur les différents modes de qualification et j’en appelais aux élèves d’HEC (Hautes Etudes Commerciales) pour éclairer ma lanterne.
Mes relations scolaires s’étant limitées à la périphérie montalbanaise je devais m’efforcer de faire travailler mes méninges (ça change du sudoku et des mots fléchés) pour pouvoir expliquer à nos jeunes comment ils auraient pu se qualifier pour les championnats de France et de Ligue.

Chez les juniors, il y avait 9 équipes inscrites, soit 27 joueurs. Où est passée la trentaine d’équipes des années 70 ? Les écoles de pétanque n’existaient pas mais les jeunes participaient en nombre à ces championnats. Certes c’est bien qu’il y ait des bénévoles pour s’occuper de nos gamins mais malheureusement arrivés à l’adolescence, le travail accompli pendant les années de formation s’évapore comme l’acné juvénile lors des premiers flirts. Si au football les quotas furent envisagés, à la pétanque ce n'est pas la peine d'y réfléchir, nos juniors et ceux des autres départements stoppent d'eux-même la pratique boulistique.

J’en reviens aux 9 triplettes junior qui ont du débuter le dimanche matin à 9h30 pour de toute façon stopper la compétition au stade des ½ finales (non jouées). Heureusement qu’il n’y en avait pas 30 sinon il fallait venir le samedi. Je vous expliquerai plus loin pourquoi ils ont arrêté la compétition après les ¼ de finale.

C’est maintenant que je vais devoir activer ma mémoire de graphiqueur. Avec 9 équipes je ne m’aiderai pas de l’ordinateur au cas où il buggerait. Pour les poules ce n’est pas compliqué, soit trois poules de trois, ce qui nous fait 6 équipes sortant de poules. Comme il y a 4 qualifiés pour la Ligue je vais faire deux parties de cadrages, les deux vainqueurs et les gagnants contre X seront en ½ finale, ma qualification est terminée pour ce week-end. Je reviendrai faire jouer les ½ et la finale le dimanche 26 juin, avec 9 équipes il faut bien 1 mois pour se ressourcer.

Je pensais que je m’en étais bien sorti mais la réalité est bien différente.
Après les poules notre CD a fait jouer les six équipes ce qui entraîne trois formations en ½ finale mais il faut en récupérer une quatrième et donc faire un barrage entre les trois perdants.
Je commence alors à comprendre pourquoi on a commencé le dimanche matin. Vous me direz que ces jeunes n’ont pas souvent l’occasion de jouer alors il faut bien les occuper lorsqu’on les a sous la main.

On pourrait postuler pour le Guiness des records car après les 876 boules frappées dans l’heure on pourrait afficher ceci : 8 parties jouées avec 9 équipes inscrites pour se qualifier au championnat de France et ce n’est pas tout !!! Le futur vainqueur peut avoir perdu deux fois contre le même adversaire et gagner quand même la compétition !

Il me semble qu’une qualification se passe par élimination directe après les poules, le CD 31 a été rappelé à l’ordre par la FFPJP pour avoir fait les phases finales par poules. Notre CD 82, accepte qu’une équipe éliminée après les poules puisse se retrouver qualifiée pour la Ligue et en compétition pour le France, quitte à battre ceux qui les ont déjà éliminés. C’est à ni rien comprendre !

C’est tout simplement ubuesque ou comment faire simple quand on peut faire compliqué.

La raison du découpage de cette qualification jeune est simple ; une équipe qualifiée au France ne peut participer à la Ligue qui qualifie ses champions pour ce même France.
Les autres comités ont facilement résolu ce problème en ne qualifiant qu’au France leurs vainqueurs, ce qui me paraît être une décision sage et plus facile à mettre en œuvre que cette véritable usine à gaz. Et si nos jeunes sont champions de Ligue on n’aura plus que trois équipes en ½ finale le 26 juin, quid de la remplaçante ?

Ceux qui n’auraient pas tout compris de mes explications pourront se référer au fichier joint et en juger par eux-même.