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ILS RENCONTRERONT D'ABORD UNE EQUIPE DE LA HAUTE SAONE
SONT PRESENTES EGALEMENT DANS LA POULE LES EQUIPES
DES HAUTS DE SEINE ET DE LA MARTINIQUE
SAMEDI ET DIMANCHE A SAINT FLORENT
DIMANCHE CHAMPIONNAT DOUBLETTE HONNEUR
EGALEMENT A SAINT FLORENT
SAMEDI ET DIMANCHE 1ier SUPRANATIONAL DE DREUX
CLUB DES CHAMPIONS DE FRANCE
PHILIPPE QUINTAIS/ PHILIPPE SUCHAUD/EMMANUEL LUCIEN
SAMEDI ET DIMANCHE A CASTELNAUDARY
CHAMPIONNAT DE FRANCE TRIPLETTTE VETERAN
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COMITE DEPARTEMENTALE DE L'ALLIER
VENDREDI 13 SEPTEMBRE SEPTEMBRE A COMMENTRY DOUBLETTE NOCTURNE
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SAMEDI 14 SEPTEMBRE A SAINT POURCAIN DOUBLETTE
SAMEDI 14 SEPTEMBRE A LANCELOTTE DOUBLETTE
SAMEDI 14 SEPTEMBRE A VILLEUNEUVE SUR ALLIER DOUBLETTE
SAMEDI 14 SEPTEMBRE A SAINT YORRE DOUBLETTE
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DIMANCHE 15 SEPTEMBRE A CRESSANGES DOUBLETTE
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COMITE DEPARTEMENTALE DE LA NIEVRE
JEUDI 12 SEPTEMBRE A URZY DOUBLETTE VETERAN
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SAMEDI 14 SEPTEMBRE A MARZY DOUBLETTE
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DIMANCHE 15 SEPTEMBRE A URZY TRIPLETTE
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JEUDI 19 SEPTEMBRE A CHAMPVERT DOUBLETTE VETERAN
JEUDI 19 SEPTEMBRE A NEUVY DOUBLETTE VETERAN
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COMITE DEPARTEMENTAL DU CHER
MERCREDI 11 SEPTEMBRE A SAINT AMAND DOUBLETTE VETERAN
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JEUDI 12 SEPTEMBRE A PLAIMPIED DOUBLETTE VETERAN
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SAMEDI 14 SEPTEMBRE A SAINT FLORENT CHAMPIONNAT TRIPLETTE PROMOTION A 14H
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DIMANCHE 15 SEPTEMBRE A A SAINT FLORENT SUITE PROMOTION ET CHAMP HONNEUR A 8H
ANNEXE L'APRES MIDI CHALLENGE CH ROGER EN DOUBLETTE
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MARDI 17 SEPTEMBRE SEPTEMBRE A DUN DOUBLETTE VETERAN
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MERCREDI 18 SEPTEMBRE A LIGNIERES DOUBLETTE VETERAN
Henri Lacroix, arrêt sur images
Depuis bien des années, il est considéré comme le meilleur joueur de la planète et le successeur du roi Quintais. Alors qu'il s'apprête à former l'an prochain, dans son club des Canuts, une autre très grande équipe, le champion du monde est revenu, pour boulistenaute, sur son actualité et sur les divergences avec certains médias qui ont émaillé sa saison.
Tu viens de remporter le National du Puy-en-Velay avec Bruno Le Boursicaud et Michel Loy, une équipe au sein de laquelle tu vas évoluer l'an prochain. Tu es content, cette équipe te semble à même de remporter un maillot tricolore ?
Moi, je pense qu'on va s'amuser. Sur notre valeur à tous les trois, on doit pouvoir en inquiéter quelques-uns. Après, un maillot, c'est compliqué, beaucoup de joueurs peuvent l'avoir. Mais on va essayer, pour le club et pour notre sponsor, Patrick Duvarry.
L'équipe marche très bien, et elle peut encore monter en régime. Michel et moi, on peut tourner, même si lorsqu'il pointe comme au Puy-en-Velay, c'est dur de lui prendre sa place. Non, je suis très content.
Avec tes deux partenaires, vous êtes trois des plus forts caractères du circuit, et tes relations avec Loy ont parfois été orageuses. Je suppose qu'à présent tout va bien entre vous, mais est-ce que cette équipe sera suffisamment soudée ?
Oui, parce qu'avec Bruno on voit les choses pareil, et parce qu'on en a déjà fait quelques-uns avec Michel, et on a vu qu'on avait tous les trois les mêmes points de vue sur beaucoup de choses.
C'est vrai que nous avons tous les trois du caractère. Mais le caractère, tu sais, c'est utile. Dans des parties où il faut montrer les dents, se rebeller, on sait qu'il y en aura toujours un pour le faire.
Tu étais fin juillet en Colombie, où tu as représenté la France aux Jeux mondiaux. C'était, je crois, la première fois que tu participais à un événement réunissant des sportifs de différentes disciplines. Comment as-tu vécu cela et qu'est-ce qui t'a particulièrement marqué ?
En fait, j'avais déjà participé aux Jeux méditerranéens en 2005 à Almeria, et j'avais bien aimé le village, les autres rencontres sportives. Là, à Cali, même si nous avions moins de contacts avec les autres sportifs, ça quand même été une bonne semaine.
Après, c'était un peu bizarre de ne voir que six pays engagés dans la compétition, et l'ambiance en Colombie était un peu spéciale : il y avait vraiment beaucoup de policiers, nous étions très encadrés, avec toujours un ou deux cars de CRS locaux qui nous accompagnaient. Du coup, nous ne sortions pas le soir, ça nous rendait un peu inquiets.
Depuis le dernier championnat du monde, on t'a vu moins que d'habitude, notamment en raison du fait que tu as décidé cette année de ne pas participer aux Masters de pétanque. Quelle était la raison de ce choix ?
Tu sais, ça fait onze ans que je participe aux Masters. Les cinq premières années, on est content, on passe à la télé, on est heureux. Et puis un jour, on commence à regarder autour de soi, à voir comment ça marche, et on a plus le sentiment de rendre service à ceux qui organisent que le contraire.
Et puis on regarde le business qui se fait, et on se dit qu'on ne gagne pas assez par rapport à ce que les Masters rapportent. Alors, un jour, on n'a plus envie d'y être : voilà pourquoi Bruno (Le Boursicaud, NDLR) et moi n'y avons pas participé cette année. Je ne suis pas le seul à éprouver ça : tous les joueurs le pensent, depuis très longtemps. Moi, je le dis.
On t'a vu également, lors des demi-finales de l'Europétanque, refuser de porter le micro fourni par le réalisateur. Est-ce que ça avait un rapport avec l'affaire des Masters ?
J'avais prévenu l'organisateur, Robert Nardelli, que je refuserais de jouer devant les caméras si nous parvenions en demi-finale. Les Rocher, Bettoni, Maison Durk étaient d'accord avec moi. Mais l'Europétanque avait payé une grosse somme pour la retransmission, et Robert nous a demandé de changer d'avis. On l'a fait pour lui, mais j'ai préféré ne pas porter de micro.
Voilà, c'est aussi simple que ça, et je précise que je ne règle aucun contentieux avec personne. Je dis juste ce que je pense.
Tu parles beaucoup d'argent. Tu n'as pas peur que certains de tes admirateurs pensent que tu n'es mû que par l'appât du gain ?
Non. Tu sais, si personne ne faisait d'argent sur les concours auxquels je participe, je ne m'en préoccuperais pas non plus. Mais je vois certains en gagner beaucoup, beaucoup plus que les joueurs qui eux, font le spectacle. Alors, j'avais envie d'en parler un peu.
J'ai eu récemment une conversation avec Jean-Michel Vidal, qui a dû payer lui aussi la même somme que l'Europétanque pour la retransmission du championnat de France triplettes qu'il a organisé cette année à Béziers. Il me disait qu'il ne trouvait pas normal que les joueurs ne reçoivent rien en contrepartie, alors même que la Fédération lui interdisait de prévoir des cadeaux pour eux, comme cela se faisait il y a quelques années.
Sur l'appât du gain, ma réponse est simple : ça fait douze ans que je fais parfois plus de dix mille kilomètres par mois pour jouer aux boules, que je passe des semaines loin de ma famille, alors que je vis dans une région où il y énormément de concours. Tout ça, c'est évident que même si je trouve beaucoup de plaisir à jouer, je le fais aussi pour l'argent : sinon, je resterais jouer dans le Var et je rentrerais dormir chez moi. Mais ce n'est pas de l'appât du gain, ça, c'est la logique de tous les sportifs qui raisonnent en semi-professionnels.
On sent, derrière ce que tu dis, le désir que les joueurs soient mieux défendus. Est-ce que tu penses qu'ils devraient créer un syndicat ?
Oui. Ou avoir un agent, en tous cas pouvoir s'appuyer sur quelqu'un qui les défende. Et je ne parle pas pour moi, là : j'ai conscience d'être un des mieux lotis, et il y en a qui en ont bien plus besoin que moi.
Oui, c'est sûr, on a besoin d'être défendus.
On peut voir sur internet un quart de finale du championnat du monde 2001 (Voir la VIDEO) où un jeune homme, en tapant deux boules hyper-chaudes contre l'Espagne, fait une entrée fracassante en équipe de France. Ce jeune homme, c'était toi et la suite, tous ceux qui s'intéressent à la pétanque la connaissent. Douze ans plus tard, quel regard portes-tu sur ce parcours ?
Ça va paraître bizarre après tout ce que je viens de dire, mais quand je pense à ça, je ne revois que du bonheur. Tout ce que j'ai vécu en compétition, je souhaite à tous ceux qui rêvent de rentrer dans ce milieu de le vivre. Parce que ce parcours, il n'est pas si mal... Il y en a eu de mieux, il y en a eu de pires, mais moi en tous cas, ça m'a fait vibrer pendant des années.
Vivre ça maintenant, je le souhaite à mon fils, à tous les jeunes qui arrivent. En tous cas, ça m'a rendu heureux, et ça continue à me rendre heureux.
Je t'ai vu souvent hésiter entre la vie de globe-trotter que tu mènes depuis douze ans et une vie plus calme, faite de moments vécus en famille et de concours de boules entre amis. Comment te vois-tu dans vingt ans : sur la plage à Hyères avec tes petits-enfants, ou en train d'enfiler, comme Fazzino cette année, un nouveau maillot tricolore ?
Dans vingt ans, ce sera fini depuis longtemps. Je pense que ce sera plutôt des petits concours avec mes petits-enfants, des barbes à papa à la fête foraine, des moments de bonheur en famille, et que j'essaierai de vivre avec mes proches les années qu'il me restera.
Non, je vais vivre encore ça trois, quatre, cinq ans, et puis je me rangerai. A quarante-cinq ans, c'est sûr que je resterai par chez moi et que je ne bougerai plus autant.
Entretien réalisé par Pierre Fieux "BOULEGAN"