Sa naissance
LA PETANQUE
Le saviez- vous ?
L’origine du terme pétanque provient de la posture des joueurs. En effet, ces derniers jouent les « pieds tanqués », c’est-à-dire joints dans le rond tracé sur le sol. On devrait dire que l’on joue « à pétanque » et non « à la pétanque », mais l’expression est désormais entrée dans les mœurs.
La pétanque est née à la Ciotat. Jules LE NOIR, ancien champion de jeu provençal, en est l’inventeur. Ce dernier perclus de rhumatismes ne pouvait plus courir. Il s’amusait à jeter des boules à 3 ou 4 m devant lui en rêvant à ses exploits d’antan. C’est un de ses amis, Ernest PITIOT, qui lui proposa de jouer une partie avec lui à cette distance. Cette partie et celles qui suivent furent si acharnées qu’elles donnèrent naissance, un jour de 1910, au jeu de pétanque. Les premières règles furent établies en 1927 et Ernest PITIOT fonda un semblant de fédération en 1943. C’est en 1945 que fut créée la Fédération de pétanque et de jeu provençal. Par la suite, on sait l’extraordinaire engouement qu’elle suscita dans toutes les couches de la population du moindre anonyme au plus célèbre artiste……
LES BOULISTES ET LA
FANNY
Tous les week-ends étaient consacrés aux compétitions et bien souvent, le travail terminé, les boulistes se retrouvaient dans leur clos favori pour parfaire leur entraînement. Pour satisfaire une telle passion il leur fallait des épouses compréhensives. Certaines d’entre-elles se sont mises à jouer et sont tombées à leur tour dans le piège. Parmi ces femmes, une seule fut celle de tous les boulistes. Elle se prénommait FANNY et a imposé son prénom dans l’histoire bouliste. Ses rondeurs ont bien vite apparu dans toute l’imagerie populaire de France et même du reste du monde. Bien des joueurs ont embrassé un jour son auguste postérieur avec toujours un peu de honte…
LA FANNY
FANNY est le symbole du jeu de boule, de l’esprit gaulois de notre pays. Qui dans sa vie de bouliste n’a pas connu l’humiliation totale de ne marquer aucun point ? Et pour ajouter à ce déshonneur, le malheureux doit subir maintenant les quolibets de ses bourreaux. Il doit, devant toute l’assemblée hilare, s’agenouiller sur un chiffon et embrasser le postérieur dénudé d’une effigie qu’on lui présente en sonnant une cloche afin que chacun soit au courant de sa déconvenue.
Fanny a existé. Elle se nommait Fanny Dubriand. Elle avait environ 25 ans et était lyonnaise. C’était une fille simple d’esprit. Ses parents tenaient une échoppe de plantes médicinales derrière l’actuelle mairie de la Croix Rousse. Elle y était bien connue ; et surtout des boulistes du clos jouve car elle était peu farouche. Elle montrait avec complaisance son derrière pour une petite pièce. Quand des joueurs avaient perdu une partie sans marquer de point, ils devaient « aller voir la FANNY ». Ils devaient donner un sou à la jeune femme pour pouvoir admirer son postérieur. D’où l’expression « voir la FANNY ». Mais disons-le, notre FANNY n’était guère séduisante. Personne n’aurait envisagé de poser un baiser sur son arrière-train à la propreté douteuse. On voulût même l’emprisonner pour « immoralité », mais les notables du clos jouve empêchèrent son arrestation. Elle eut par la suite des relations douteuses, fut rapidement enceinte et accoucha dans une maternité publique. Etant sans ressources ni domicile fixe, on fit élever son enfant par l’Assistance publique. La pauvre Fanny perdit la raison, fut internée dans un asile où elle mourut. Son souvenir n’avait cependant pas disparu du clos jouve et les boulistes adoptèrent l’expression « embrasser ou baiser la FANNY ». Les joueurs « étrangers » se firent expliquer la chose et importèrent la coutume dans leurs clubs respectifs. C’est ainsi que l’existence de FANNY dépassa largement les frontières de la Croix Rousse et qu’elle fut rapidement connue dans la France entière.