Toi, Rapha…
Tu es parti au printemps de ta vie,
Tu nous laisses ravagés, démunis, anéantis.
Le boulodrome est silencieux, il est orphelin,
De ton débit de paroles croustillantes et sans fin…
De tes parties interminables, des allers et retours
Du cochonnet au rond et du rond au cochonnet.
D’un léger ratissage du pied, tu nivelles le terrain,
Il ne faut pas d’embûches sur le parcours.
Puis, accroupi, super concentré,
Le bras tendu, la boule bien en main,
Le regard jaugeant la distance, tu réfléchis.
Et hop ! La boule roule, elle vient téter le « petit ».
Encore un de ces « biberons » que tes coéquipiers,
Vont à tout prix préserver et protéger.
Puis point par point, « mène perdue », « mène gagnée »,
Voilà que vous gravissez tous trois et obtenez
Le titre que tu as tant espéré et convoité :
Champion d’Aveyron en triplette !
Tu es fier, tu as du rêve et du bonheur plein la tête.
Mais tu viens de perdre ta dernière partie,
Celle dont personne n’échappe, celle contre la vie,
Hélas beaucoup trop courte et bien trop tôt pour toi.
Tes copains, tes amis sont dans un profond désarroi.
Au revoir Rapha, le pointeur / tireur de la Pétanque,
A tout ce monde, énormément tu manques.
Marie-Claire