MONDIAL LA MARSEILLAISE

12960 : c'est le nombre de joueurs qui vont se presser ce matin à l'entrée du parc Borély, avec des rêves de victoire ou la seule ambition de participer, le temps de quelques parties, à la plus monumentale compétition de pétanque de la planète.

Mondial la Marseillaise à pétanque

La fête marseillaise

12960. C'est le nombre de joueurs qui vont se presser ce matin à l'entrée du parc Borély, avec des rêves de victoire ou la seule ambition de participer, le temps de quelques parties, à la plus monumentale compétition de pétanque de la planète. Foule bigarrée, danseuses brésiliennes, chant des cigales mêlé aux claquements de milliers de sphères entrechoquées, people taquinant le bouchon, sono crachant à plein volume la chanson du Mondial, le grand Barnum du plus grand concours du monde va faire déferler une nouvelle fois sur Marseille les vagues d'une gigantesque fête populaire.

Les stars seront à Borély

Mais au-delà des paillettes et de la convivialité joyeuse qui font partie de son image depuis toujours, la Marseillaise est aussi une compétition de haut niveau. Avec plus de quinze nationalités au départ et des équipes venues de quasiment tous les départements français, l'épreuve phocéenne continue, plus de cinquante ans après sa création, à fasciner l'ensemble de la planète pétanque.

Comme chaque année, les plus grands champions sont donc au départ de la compétition. On va retrouver les vainqueurs 2012, Dylan, Robineau et Vigo Dubois, ainsi que Foyot, Passo, Bezandry et d'autres équipes qui sont devenues, au fil des années, des incontournables du Mondial : Quintais-Suchaud-Pecoul, Durk-Cano-Usaï, Hernandez-Castano-Hovaguimian, Lozano-Hemon-Thibaud. Henri Lacroix a choisi cette année de s'associer à Michel Loy et Simon Cortès, pour former une équipe qui ne devrait pas manquer d'attirer les foules. Autres séries spectaculaires, celles de Jean-Michel Puccinelli qui s'aligne cette année avec Angy Savin et Bruno Rocher, et celle deMamour et Ben Molinas, associés à Fred Perrin.

Très suivis aussi sans aucun doute, Weibel-Hureau-Didona, Phalippot-Delforge-Villaretou Demuth-Diot-Santucci auront aussi leur mot à dire. Attention également à Bruno Castellan, qui vient en compagnie de Laurent Diot et d'une légende de la pétanque francilienne, Laurent Zemmour. Attention aussi au double vainqueur du Mondial, Gilles Gayraud, qui joue avec José Amaya et le très en forme Philippe Rayne, ainsi qu'aux formations Monnier-Sarnelli-Demeter et Dauphant-Bechon-Herimanana.

Il faudra compter également avec beaucoup d'habitués des phases finales, dont la régularité à ce stade de la compétition devrait finir par payer. Moraldo-Blanc-Uhlman, Garagnon-Delys-Bauer, Cantarel-Piacentino (sans Mallet, blessé), Triaki-Laborde-Maraval pensent à la victoire, alors que Zanni-Cohen-Bartolucci et surtout Aimé Courtois, qui joue cette année avec Donald Veiss et Laurent N'Guyen Van, rêvent de forcer enfin les portes du dernier carré.

Les Malgaches en nombre

Point de mire de la compétition qu'elle anime avec brio depuis plusieurs années, la délégation malgache affichera encore de belles ambitions. Les finalistes 2012, Nanou Andrianiaina et Christian Poirier feront découvrir au public marseillais le talent de leur partenaire Zoel Alhenj Tonitsihoarana, alors que beaucoup d'autres champions de la Grande Ile seront à l’œuvre dans les allées de Borély.

Autre ressortissant étranger fidèle au Mondial, l'Américain Alec Sweet tentera, avec ses amis Marco Gouast et Yannick Caumel, de passer enfin la barre des huitièmes de finale.

Bien sûr, beaucoup d'anciens vainqueurs sont aussi au départ. Patrick Vilfroy etDominique Lacroix, qui cherchaient encore un partenaire cette semaine, Marcel Laborde, associé à Manuel Sanchez et Khaled Lakhal, Gilbert Noguera, Bernard Bossy, Roland Sembolini, Etienne Lacroix, Jean-Pierre Albentosa, Kader Benefissa, Michel Adam, Alain Valero, Daniel Texier, Jean-François Costa et le mythique César de Montélimar seront eux aussi à la poursuite d'une nouvelle étoile. Quant à Eric Bartoli, fidèle à un Mondial qui l'a fui si souvent, il jouera avec son fils Kevin et Benony.

Une organisation monumentale

Mais ce matin, à l'heure de la bombe, lorsque les premières parties débuteront, c'est un gigantesque travail qui aura déjà été accompli. L'équipe réunie sous la houlette de Roland Villalonga, qui prépare depuis plusieurs jours toutes les aires de jeux de Marseille pour accueillir les 4320 équipes attendues, pourra un peu souffler et se concentrer sur le carré du Vieux Port. Centaines de tonnes de gravillon répartis sur vingt-sept kilomètres de jeux, près de vingt-cinq mille boules en mouvement, dizaines d'hectolitres de Ricard et milliers de cadeaux distribués, millions de carreaux (effectués et surtout racontés), les chiffres du Mondial sont à l'image du concours : gargantuesques. Une démesure qui convient bien à la ville excessive et attachante qu'est Marseille et qui contribue à perpétuer, année après année, la légende du plus ancien et du plus grand concours du monde.