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Le joli mois de mai est là avec son contingent de belles journées,
de fleurs, de dictons, de jours fériés et sa fête de St Boulot,
de ponts aussi longs que celui de Millau,
de muguet et son brin de bonheur, de montée de sève,
de fête des mères, de rêves.
Le mois de Mai peut être considéré comme un renouveau, une renaissance.
Le mois de Mai est synonyme, en quelque sorte, d’intérêt général,
ces premiers vrais beaux jours maximisent le bonheur.
La Pétanque et le Jeu provençal n’échappent pas à la règle de l’intérêt général
. Au lendemain des diverses qualifications,
des championnats régionaux et départementaux
force est de constater que cet axiome
d’intérêt général est souvent mal compris par quelques licenciés.
Il faut dire que la conception française de cette notion
ne résulte pas de la somme des intérêts particuliers
à l’inverse des pays anglo-saxons.
Sur notre territoire et dans notre comportement,
c’est plutôt un acte volontaire, s’il y a compréhension de la valeur et de l’objectif.
La liberté de chacun est-elle compatible avec le respect de l’intérêt général.
La réponse est non, c’est une constatation dans nos sports
, plus à la pétanque qu’au jeu provençal d’ailleurs.
L’intérêt général est très souvent accompagné d’une image porteuse d’espoir,
d’une image ambitieuse et valorisante.
Les Championnats, les qualifications de tous poils doivent se jouer en tenue homogène,
il y est interdit de fumer et d’y consommer de l’alcool.
C’est une image à donner, un comportement à adopter, une intelligence collective à partager.
C’est une image d’intérêt général.
Aujourd’hui, l’image sert de vérité. La mythologie moderne consacre le règne de l’image.
Sa publicité fait de la lettre une image et replace devant les yeux de quelqu’un sa propre représentation.
Partager une identité, des codes de comportement cela peut être contraignant. Les pétanqueurs,
dans leur plus grand nombre, comprendront-t-ils un jour que le respect d’eux-mêmes,
le respect des arbitres, le respect des dirigeants, le respect de l’adversaire, le respect du public, le respect des règles,
le respect de l’intérêt général est vital. Le confort et le bonheur du jeu en dépendent.
Le dicton prétend qu’en Mai l’on peut faire ce qui nous plaît.
Oui ! Mais si cela est fait dans le respect d’une idée collective valorisante pour son activité, pour son sport.
Alors la connexion entre les deux oreilles est sécurisée et le mois de Mai est porteur d’espoirs.
Alain CANTARUTTI