S'il est bien une chose qu'on apprend à cotoyer dans les allées du parc Borély durant le Mondial, et ce quel que soit son palmarès ou son statut, c'est la souffrance. Soif, chaleur, longueur des parties, détermination et réussite d'adversaires parfaitement inconnus, autant d'obstacles que les grandes équipes ne rencontrent que rarement sur le circuit des nationaux. De la même façon, la rafle et la roulette, rarissimes sur celui-ci, deviennent soudain leur pain quotidien sur le macadam du Parc.
Autant dire que pour les cadors du circuit, le rendez-vous marseillais de juillet est souvent un lieu de tourments et que seuls ceux qui acceptent d'affronter ce rendez-vous en terre inconnue avec patience, humilité et pragmatisme ont une chance d'accéder au Vieux Port. Ce lundi n'a pas échappé à la tradition, avec les chutes impressionnantes, dans les allées de Borély, de beaucoup d'équipes qu'on avait vu triompher précédemment sur un carré FR3 taillé à leurs mesures et qu'on donnait favorites de la compétition. Phalippot-Delforge-Villaret faisaient ainsi les frais de la formidable envie de gagner des frères Combe, Foyotet Passo sombraient sur un frappé-gagné manqué-perdu de Bezandry, les Malgaches dePoirier voyaient une partie presque pliée leur filer entre les mains sur une belle rafle deBenefissa et Quintais s'improvisait rafleur face aux tirs fusants et talentueux de Jérémy Bertrand et Aurélien Fiardo.
Fin de partie également pour Lacroix-Loy-Cortès, Weibel-Hureau-Didona, Puccinelli-Rocher-Savin, Laurot-Bauer-Duculty et Moraldo-Blanc-Uhlman. De quoi nourrir les espoirs des nombreux outsiders encore en course demain matin, d'autant que le stade des trente-deuxièmes sera encore le théâtre de nombreux chocs : Benefissa-Courtois, Gayraud-Castellan, Garagnon-Durk, Laborde-Lucchesi, autant d'occasions pour un certain nombre de favoris de connaître encore, sur le gravillon éblouissant du parc Borély ou dans le bac à sable du carré FR3, quelques heures de souffrance...