Interview du président de la FFPJP sur le site BOULISTENAUTE.COM

Rédigé par Patrick le Lundi 17 Janvier 2011 à 11:00
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M. Alain Cantarutti Président de la F.F.P.J.P a  accordé un interview sur le site BOULISTENAUTE.COM.



Évènement incontournable de l'année boulistique, le congrès national, 66ème du nom, s'est déroulé à Narbonne dans l'Aude. Traditionnellement placée début janvier,  l'Assemblée générale  de la fédération regroupe tous les comités de France. Outre les habituels comptes rendus sportif et financier, le congrès est aussi l'occasion de parler de l'avenir de la pétanque. Comme il le fait depuis maintenant deux ans, le président Alain Cantarutti a bien voulu répondre aux questions de Boulistenaute.com.
Boulistenaute.com (B.C.) : Alain Cantarutti, le 66ème congrès s'est déroulé au cœur des Corbières : peut on déjà dire que c'est un bon cru ?
Alain Cantarutti : C'est assurément un bon cru, j'en veux pour preuve la passion qui anime les congressistes. C'est le signe que nos deux sports ont de l'avenir.
B.C. : Vous arrivez à mi-mandat, est ce que la feuille de route que vous vous étiez fixée est respectée ?


A.C. : Tous les chantiers sont en route, certains sont déjà terminés comme la séparation du championnat doublette et tête-à-tête et la refonte des catégories jeunes avec le maintien du championnat de France. La formation de la discipline est quasiment terminée, d'autres sont toujours en cours comme le développement des championnats par équipe chez les féminines et les jeunes et les diverses division seniors, la reconquête des catégories jeunes, l'assainissement des finances et nous peaufinons sans cesse la carte à puce.
B.C. : Surement des satisfactions depuis ces deux ans ?


A.C. : Tout d'abord sur le plan sportif, nous avons des résultats à la hauteur de nos ambitions, nous accumulons des titres et 2010 sur ce point a été remarquable. Même Tahiti, avec des licences françaises et avec un statut particulier qui lui permet de participer aux championnats du monde, a remporté des médailles.
Autre grande réussite, le championnat des clubs : il faut continuer à le développer car il permet à chacun de s'exprimer à son niveau. C'est une vraie bouffée d'oxygène pour les clubs et les licenciés lambda.


Pour le jeu provençal, je note l'intérêt de plus en plus grand dans le Nord de la France, là aussi c'est encourageant pour l'avenir de cette belle discipline.


Je ne voudrais pas oublier la stabilité de nos effectifs pour 2010 avec trente-quatre comités qui sont en hausse. Nous sommes en phase de consolidation mais il ne faut pas non plus rêver : nous pourrons regagner des licenciés mais jamais atteindre les anciens records. Avec la licence à puce, nous avons fiabilisé le recensement de notre effectif, par le passé les chiffres recensés étaient parfois fantaisistes.
B.C. : Des déceptions ou des regrets ?


A.C. : Pour 2010 assurément, la perte de quatre-vingt quinze clubs qui montre du doigt le malaise dans le bénévolat, qui n'est pas propre à la pétanque. S'investir devient de plus en plus difficile surtout pour des bénévoles dont l'âge vieillit. Avec le monde associatif nous sommes au plus près du terrain, et la pétanque est le reflet de la vie sociale.
Autre souci, les comités en danger par la faute de personnes intrigantes ou malhonnêtes. Que ce soit par laxisme ou du fait de malversations, la gestion de certains comités n'est plus assurée de façon impartiale.
Autre regret ou constat, la difficulté de réformer : tout le monde est pour la réforme mais bien peu sont prêts à la mettre en œuvre. Le pétanqueur est un réformiste conservateur, il veut bien changer mais surtout sans rien toucher à l'existant.
B. C : Au niveau des projets, là aussi des nouveautés ?
A.C. : Oui en premier lieu, le futur championnat de France promotion qui aura lieu pour la première fois en 2012 avec soixante-quatre triplettes. Pour y arriver, les joueurs devront passer par les qualificatifs départementaux puis de ligue.
B.C. : Un nouveau championnat qui va réduire à 192 équipes le championnat triplettes ?
A.C. : Oui, c'était l'occasion de revoir la répartition des équipes, il était bizarre de voir des comités avec huit équipes qualifiées. Cela va permettre d'équilibrer avec les petits comités, qui ont des équipes toutes aussi méritantes et de grande qualité.
B.C. : La réforme des nationaux est un autre sujet en débat, qu'en est-il ?


A.C. : C'est une réflexion entamée depuis maintenant plusieurs années et qui n'est pas encore terminée. La commission a réalisé un très bon travail et toutes les remarques intéressantes des congressistes vont permettre de peaufiner le projet. De toute façon il n'y a aucune urgence en la matière, cela peut attendre 2013. Cela fait partie justement d'une réforme que tout le monde veut mais sans rien changer.
B.C. : Autres projets en cours ?


A.C. : Oui, notamment sur la formation des arbitres. Nous souhaitons améliorer ce domaine, y compris auprès des arbitres départementaux qui officient tous les week-end. Et puis nous avons décidé de mettre en place un pool d'arbitres de haut niveau qui sera chargé de toutes les grandes compétitions.
Nous allons aussi mettre en place avec la D.T.N. la politique sportive écrite par la FFPJP et porter nos efforts sur les jeunes avec une montée en puissance.
Enfin il ne faut pas oublier le formidable événement qui se prépare en 2012 avec les championnats du monde à Marseille.
B.C. : Sur le plan de la communication, des nouveautés ?


A.C. : Nous avons reconduit notre contrat avec Quarterback, ce qui nous amène une très bonne notoriété avec les retransmissions télévisées. Il ne faut pas se leurrer : nous avons la chance d'être exposés, contrairement à d'autres sports qui n'arrivent pas à s'imposer à la télé. Aujourd'hui nous avons réussi à inverser la tendance, la demande est plus forte que l'offre, ce qui nous permet de gagner un peu d'argent.
Et puis il ne faut pas oublier Internet. Vous ne le savez peut être pas, mais j'ai cité boulistenaute.com dans mon discours d'ouverture du congrès en expliquant que votre site était un très bon outil pour promouvoir la pétanque.
B.C. : Sur un plan général on distingue de plus en plus la pétanque loisir et la pétanque de haut niveau, qu'est que cela vous inspire ?


A.C. : Je ne suis pas le président d'une pétanque plus qu'une autre. Il faut voir la pétanque dans sa globalité : le loisir a toujours été et le restera. Celui qui participe au championnat départemental des clubs dans la plus petite des divisions, c'est pour moi dans la pétanque loisir.
Lorsque l'on regarde les concours départementaux, depuis plus de quarante ans que je connais la pétanque, il n'y a pas eu d'évolution dans son organisation. C'est une fausse idée de dire que la pétanque d'antan était mieux qu'aujourd'hui, c'est la société et les mentalités qui ont changé.


Lorsque l'on parle de la baisse des licenciés, on a toujours cherché des causes uniquement internes à la pétanque comme l'homogénéité, le certificat médical ou dernièrement la carte à puce par exemple. Mais la vrai raison, c'est que la société a changé, avec une hyper-offre en matière de loisir et une mentalité dans laquelle la famille à pris une place importante.
B.C. : Que peut-on souhaiter à la fédération et à votre comité directeur ?
A.C : Nous allons bien sûr continuer à travailler, chacun dans nos domaines respectifs, en essayant d'apporter de la sérénité aux comités.
B.C. : Sur un plan personnel, vous vous imaginiez le poste de président tel que vous le vivez ?


A.C : Oui, je savais que c'était beaucoup de travail, trois cent soixante-cinq jours par an. Tous les soirs je consacre trois heures à la fédération mais je ne suis pas à plaindre, je le fais avec plaisir et surtout avec passion. Au delà du poste de président,  j'aime avant tout la proximité du terrain et je tiens beaucoup à garder le contact.
B.C. : Merci Alain Cantarutti et bonne année 2011 à la pétanque et au jeu provençal.

Rappel de l'adresse du Site Boulistenaute.com ==> www.boulistenaute.com






Patrick | Lundi 17 Janvier 2011 11:00
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