"Carte postale de ma boule" - Conte de Noel, Nouvel An

Dimanche 18 Décembre 2016


C'est une histoire absurde mais figurez vous que la semaine dernière j'ai reçu une belle carte envoyée d'un jeu non numéroté, d'un concours sauvage sans doute...

Quelques mots couleur acier "Comme quand tu jouais en triplette tu ne me prenais jamais, j'ai préféré partir, oh tu ne l'avais pas remarqué mais je souffrais à t'attendre à la maison, dans le sac, ou dans la voiture, je ne disais rien mais je t'en voulais, alors j'ai décidé de prendre ma liberté..."

Les "amis"  en galéjant m'ont dit "à force de l'éloigner du bouchon,tu as fini par la perdre..." ou encore "et bin drôle d'endroit pour perdre la boule Entressen, coquin que tu es..."

Une nuit j'ai rêvé que j'avais un message du gang des ravisseurs étrangement surnommé "Les renards masqués", le rendez vous était fixé à la Joliette, la marchandise devait arriver au terminal 13, dans un container de bilboquets sans ficelle, comme dans Gomorra...Je me réveillais en sursaut comprenant que cette histoire était comme la vie, une belle farce...

Alors je me demandais où elle avait bien pu trouver asile : Peut être à Saint Martin de Crau tout proche dans ce si beau boulodrome, A Port Saint Louis où elle aurait voulu se jeter dans le Rhône finissant, au Pré de Beaucaire en remontant le fleuve ?... Pas au Parc Borely cette année faute de Provençal ni à La Fontaine en deuil du Midi Libre...Je la trouverai sûrement aux îles du Brusc où elle rêvait d'aller, à Pertuis, à la Tour, à la Sainte Beaume ou plus tard au pied des Alpes à Sisteron ou Laragne ?  

J'avais fait le tour de ces paradis de la longue et je ne l'avais pas retrouvée, alors devais je me résoudre à ne jouer qu'en triplette, devais je abandonner l'idée du jeu à deux, j'avais vraiment de quoi méditer ce drôle de message envoyé par ce rapt ou cette étrange fugue...


Finalement hier en faisant ma crèche les santons m'expliquèrent que chaque année ils retrouvaient le chemin du bon dieu, et que l'espoir ne devait jamais s'éteindre. On pouvait perdre beaucoup, on ne perdait jamais l'espérance, on pouvait pleurer parfois c'était pour mieux renaître...Alors dans le sapin je vis comme un miracle, une boule surgit et me fit un sourire, je l'embrassai heureux mais elle disparut...Me laissant ses mystères...

Toute ressemblance avec une vie ou quoi que ce soit d'approchant et ne serait que purement fortuite, et l'avantage de lire entre les lignes est qu'on économise la vue...Enfin comme le disait le grand Yvan Audouard "Cette histoire est rigoureusement vraie, parce que je l'ai inventée..."


Bonnes fêtes de Noel  et bon nouvel an 2017 à vous et à vos familles, en Provence ou ailleurs, offrez de l'amour c'est le plus beau cadeau des hommes...Il ne se démode jamais.


Vincent MEGER