Cette 102e édition du « Provençal » aura tenu toutes ses promesses. Pas moins de 2304 longuistes avaient investis les jeux, en emmenant une moitié vers les portes du parc Borély dimanche après midi dernier. Beaucoup de têtes d’affiches ont mordu la poussière comme c’est souvent le cas avant l’accès aux 32èmes du mardi. On pouvait y retrouver des favoris comme la partie de Mellado, Matraglia, Kerfah victime majeure à ce stade de Pironti, Griséri et un Assigal en grande forme. D’autres comme les teams Casabona, Abguillerm, Jean, Quatrefages, Torres, Marco, Kourane, Terreno, Stievenart, Rouvin, Brémond et bien encore, auront mis tout en oeuvre pour accéder aux marches supérieures, en vain.
Les Varois en force dans le dernier carré
Les Varois en force dans le dernier carré
Ils se retrouvaient pour les demi-finales ce jeudi matin dans l'antre mythique du Parc Borély, à se disputer une place en finale, en quête du graal suprême. Dont deux formations Varoises homogènes représentants Saint Maximin et Saint Tropez.
Ce n’est qu’au bout de trois heures de jeu, que le verdict tomba avec les défaites des Tropéziens Gilles Caturègli, Pascal Martel et Gilles Tropini qui étaient opposés à Marvin Roméro, Gérard Sigal et David Sorrentino. L'équipe Caturègli après une petite remontada qui rééquilibra la partie avant de s’incliner sur le score de 13 à 7, ne pourra pour le coup rééditer leur parcours de 2013 où ils avaient échoué en finale face à Thierry Demaria, Fabrice Rouvin et Mohamed Benmostefa qui pour ce dernier, réalisa ce jour là le record de boules frappées dans une finale (12 sur 15), détrônant ainsi celui de Maurice Guerriéri datant de 1979.
De l’autre coté ce sont les tenants du titre le Maximinois Denis Lanzi, le Ciotaden Michel Daina et le Bucco Rhodanien Benjamin Pellegrini qui lâchaient dans la dernière ligne droite sur le score de 13 à 4, face aux trois hommes de Saint Maximin, avec un Julien Ravotti qui ne décollait pas du bouchon tout le long de cette partie. Bien épaulé au tir par André Julien et un Roger Casini égal à lui même, qui ne cachait pas sa grande satisfaction depuis mercredi soir, d'accéder pour la première fois au dernier carré du plus prestigieux de tous les concours de jeu provençal. Un Roger enfin récompensé et chaud bouillant pour sa grande première.
Roger Casini enfin...
Les finalistes s’étant fait connaitre, c’est bien une finale inédite qui se présentait dans ce carré Calanotti, devant une petite assemblée de spectateurs passionnés, massés dans les chaudes tribunes du Parc.
Le coup d’envoi pouvait enfin être donné à 18h00 après la cérémonie d’ouverture et une minute de silence en la mémoire du champion Bas Alpin Gilbert Quilès disparu samedi.
Le départ voyait l’équipe Maximinoise de Casini et Jullien, prendre un net avantage avec un appoint quasi égal à celui de la demi du matin, d'un Julien Ravotti sur de son affaire. C'était sans compter sur la pugnacité des Gardois Marvin Romero et le grand Gérard Sigal associés au Marseillais du jour David Sorrentino, qui quant à lui passant au poste de milieu, eu l’effet d’un retour au score équitable de 9 à 7. Il fallait bien ça pour que cette finale prenne une autre dimension et que la confrontation soit enfin lancée. Mais tout peut aller très vite, en effet, pas le temps de se retourner, que Dédé jullien se retrouve en frappant gagné pour quatre point supplémentaires, ce qu’il ne manqua pas de réaliser sans trembler et envoyer au paradis dans une accolade euphorique ses deux comparses hilares.
Les Varois Julien Ravotti, André Jullien et Roger Casini rentrent dans la légende par la grande porte. « Le Provençal » est le Graal inaccessible, qu’une fois acquis vous couvre de gloire éternelle. Roger dira avec son sourire légendaire et quelques sanglots dans la voix : 'C’est bien la première fois que j’ai des frissons en été !