Nostalgie 15, Vladimir Corral.
Samedi 23 Août 2014 - 21:11
Voilà plus d' un an que le plus sympa filou du circuit nous a quitté!
Le "beau Vladi", comme tout le monde l'appelait...
Un garçon placide et néanmoins extrêmement malin, doublé d'un joueur et tacticien hors pair, que tous les meilleurs craignaient, depuis tout jeune jusqu'à sa retraite!
Je l'ai affronté un nombre incalculable de fois, avec des fortunes diverses, mais des souvenirs de victoires ou de défaites mémorables, car avec Vladi, comme avec Claude Raluy par exemple, tout se passait toujours en douceur...
Mais mon bâton de maréchal, je l'ai obtenu un jour d'automne 1981, lorsque lui, toulousain de naissance, nous a demandé, à Dédé Galofre et moi, de descendre à Toulouse faire la coupe de Noël, qui regroupait à l'époque 1024 équipes, au Parc des Expositions dans l'île du Ramier.
Concours non-stop de 14 heures le samedi jusqu'aux alentours de 17 heures le dimanche. Nous avons perdu en 1/8èmes à 6 heures du matin, non sans avoir éliminé 2 super parties en 1/32 et en 1/16: De Souza, Sévégné et Bassier, puis Michel Metbach et 2 Bauer.
Mais je l'ai vu d'autre part faire quelque chose d'unique!!!
Au national de Soisy-Sous-Montmorency de 1979, sur le parking du champ de courses d'Enghien, Vladi était équipé avec mes amis Jacques Duvernay et Guy Moreau, et jouait contre mon grand copain Valente, Audiguier et Mantelet, 3 enfants de chœur...
Le terrain penchait vers l'arrière du sens du jeu, et il y avait une boule collée à embosser; Vladi prépare la donnée d'envoi 50 cms devant (à l'époque on pouvait), et là, le terrain tremble, à tel point que les 2 boules collées se mettent à descendre à cause des vibrations, jusqu'à sortir du jeu 1 mètre en avant! Pas de marquage, embrouille, appel de l'arbitre qui ne peut que constater les places des boules et les valider, évidemment.
Et mon Vladi qui finit: "putain, con, je savais pas qu'il y avait des vibrations aussi fortes à cause des chevaux, con!"
Vladimir Corral.
France Gall: "Babacar, où es-tu, où es-tu?"
Gilles Gaillard: "Vladimir, où es-tu, où es-tu?"